Notre tournée débutait en juin à Tadoussac. Depuis, nous avons présenté une vingtaine de spectacles à travers le Québec. Chacune de ces prestations ont été livrées avec coeur, professionnalisme et inventivité, souvent dans des conditions extérieures (sur des stages partagés avec une chiée d'autres artistes), condensées (sprint de 45 minutes avant la tête d'affiche) ou encore dans de tout petits lieux (auberges, bistrots, bars, etc).

Vive la capacité d'adaptation! Le yoga aide beaucoup...Au fil de ces conditions cross country estivales, nous avons su créer ce qui deviendrait l'intégralité du show présenté ce soir à LaTulipe de Montréal, demain à la salle Octave-Crémazie de Québec et pour le reste du voyage d'Un serpent sous les fleurs.

Mettre en scène

Même si j'avais déjà de bonnes idées pour la mise en scène, j'ai senti le besoin de demander à Brigitte Poupart, artiste multidisciplinaire et femme extraordinaire, d'agir en tant qu'oeil extérieur et confidente dans mon processus de création.

Pour avoir vu quelques-uns des projets sur lesquels elle avait posé sa griffe (Les Zapartistes, Dave St-Pierre, Beast...), je la savais parfaitement désignée pour encadrer mon imaginaire, tout en le laissant foisonner.

Pré production intensive

Début octobre, avec mon band, nous nous sommes enfermés quatre jours au studio Madrigal à Verdun, afin d'aiguiser certains des sons, des structures, des partitions instrumentales et vocales des pièces du nouvel album, questions de préciser ce que nous faisions bien d'instinct - parfois maladroitement - ainsi que pour monter de nouvelles versions des chansons puisées dans mon répertoire précédent (Western Romance, Nucléaire, Perreau & la Lune).

Pendant ces heures de travail, Poup restait là, confortablement assise dans le couch du local à nous écouter, à prendre des notes, à nous regarder travailler souriante et concentrée. Étaient également en contact, avec nous, sonorisateur et éclairagiste pour que l'univers recherché puisse survenir. En tant que « géniteur » et interprète de ma jeune oeuvre, c'est infiniment motivant de bosser avec des gens aussi dévoués.

Ces jours de répétitions ont été plus que bénéfiques. Pour avoir vécu l'évolution depuis les cinq concerts des deux dernières semaines, je crois que nous avons créé un monstre, vraiment! Enveloppant, captivant et délirant.

La critique

La confiance est présente, oui, mais il y a aussi cette peur de déplaire, de ne pas être compris, d'être dans le champ, quoi!

C'est pourquoi, les shows de Montréal et Québec paraissent toujours si important aux yeux des artistes et leurs équipes : les journalistes sont présents dans la salle, tout le monde le sait, et transmettront à des milliers de gens leurs commentaires, bons ou mauvais, justes ou inutiles, dithyrambiques ou assassins. Ça ajoute des épices dans la sauce, comme aime ou pas!

Peu importe, je me laisserai porter par ma passion et par l'amour de la foule, comme lorsque je monte sur les planches de Trois-Rivières, Baie-Comeau ou Val d'Or. Comme la Poune, j'aime mon public et mon public m'aime!

Goethe a dit : « Quoi que vous puissiez faire, quoi que vous rêviez de faire, entreprenez-le. L'audace donne du génie, de la puissance, de la magie... » Je m'engage. 

 

Fondation Rivières

Parlant d'engagement, depuis 5 ans, je suis membre actif de la Fondation Rivières. Notre OSBL a pour mission d'éduquer et sensibiliser la population et le gouvernement à l'importance de sauvegarder nos rivières à l'état naturel.

En 2010, assez de barrages hydroélectriques. Pour créer de l'énergie, il existe d'autres méthodes plus modernes, plus vertes, plus payantes que de continuer ces dégâts, ces gaspillages. L'hydro-électricité était LA solution, dans les années 60-70...

J'invite les gens de Montréal et des environs à encourager la Fondation ce samedi en assistant au spectacle bénéfice annuel qui aura lieu au Lion d'Or, rue Ontario.

Pour plus d'infos : www.fondationrivieres.org

Supplémentaires

J'ai su, il y a quelques jours, que des supplémentaires à nos concerts de Montréal et Québec ont été confirmées au mois de février. Cool!

Il est 8h00, j'ai le feu au cul, je pars pour mon cours de yoga!

Photo: Yann Perreau

Nos rivières sont belles et utiles naturelles.