Fête du Travail

J'ai la chance de faire un métier que j'aime; de gagner mon pain, mon beurre, mon vin, en faisant des efforts qui deviennent des stimulants, des incitations, des défis à relever, des objectifs à atteindre. Autrement dit, malgré ses exigences quotidiennes, mon travail m'amuse.

Alors, quand il fait beau et chaud comme le week-end dernier, la Fête du Travail, ça se célèbre en grandes pompes, dans la joie et à la santé de la classe ouvrière!

M sur les Quais

Je commençais les réjouissances en participant à la deuxième édition de « M sur les Quais » sur la Place des Vestiges dans le Vieux-Port de Montréal.

Situé entre le bassin Bonsecours et le chemin de fer, le site, choisi par les organisateurs, est on ne peut plus sexy pour accueillir ce rassemblement d'artistes, de musiciens, d'amateurs de beats actuels et de touristes toujours curieux et comblés d'assister à ce genre de festivités rock'n'roll et conviviales.

Deux jours de shows gratuits pour tous les goûts, débutant en début d'après-midi et se terminant vers les minuit, avec vue sur le fleuve d'un côté, et de l'autre, sur les charmantes bâtisses d'époque qui ont pignons sur rue de La Commune.

Deux pouces en l'air à l'équipe de M pour Montréal pour la tenue et surtout, la réussite de l'événement.

Quelle façon sympathique de donner à la jeunesse montréalaise l'envie de se réapproprier le vent magique et inspirant du fleuve!

Retour aux sources

Après avoir présenté un spectacle de 45 minutes sportives sous le soleil couchant, nous allions rester pour voir et entendre les concerts des New Cities, Mistress Barbara, Dales Hawerchuk et Artist of the Year, sous une lune qui donnait encore l'impression d'être pleine (elle l'était, la veille...). Les bonnes vibrations pétillaient de partout.

Nous prenions ensuite la route pour St-Liguori, trouver le calme doux du Cocon du Bonheur au bord de la splendide Ouareau.

Dimanche, au levé, la rivière reflétait les vifs rayons du soleil à travers les fenêtres de la cuisine, le café fumant, ma luciole en robe du matin, les chants des oiseaux, la musique de Ray Lamontagne; tout était magnifiquement romantique...

Sur ce, je décidai d'enfiler mon costume de campagnard, question de sauter du conte de fée à la réalité. En tant que créatif travaillant de ses mains douillettes de pianiste, c'est toujours sain de revenir aux sources du fils d'habitant que je suis! 

Jardiner, c'est ça l'amour

Jardiner, prendre soin de mon havre, tailler les arbustes, élaguer les arbres, corder du bois, aménager ma rive de plantes indigènes, aller canoter avec ma belle en pensant à rien, préparer le feu pour cuisiner, puis chiller... C'est mon trip, aussi.

Pour un chanteur populaire, c'est pas ce qu'il y a de plus « trendy », je sais; mais je suis comme je suis. À part dedans mon lit, derrière une machine à écrire ou sur la scène, c'est en me rapprochant de la nature que je réussis à toucher ma parcelle d'harmonie cosmique.

Go! Go! Go!

Quoi que... J'ai mis un équipement de hockey * pour une première fois depuis à peu près quinze ans, lundi soir, et je dois dire que le feeling de jouer avec des bad boys dans une ligue de garage, ça élève pas très loin du nirvana!

Une fois par semaine jusqu'au mois de mars, je pourrai défouler mes rages réprimées; catharsis bénéfiques, voire nécessaires pour une santé mentale, spirituelle et physique.

Par exemple, dimanche soir, j'ai patiné, slappé, sué tout le dégoût que m'a inspiré l'insignifiance du gouvernement Charest, la semaine dernière, en accusant les organisateurs du Moulin à Paroles « de chercher à faire l'apologie de la haine et du terrorisme ».

Qui sont les violents?

Honnêtement : entre ces déconnectés de la réalité qui endossaient fièrement et grassement une reconstitution de la Bataille de 1759 « Anglais contre Français » (annulée Dieu merci!), et des artisans bénévoles s'organisant avec des bouts de chandelles pour commémorer la résistance des francophones en Amérique en lisant des textes qui ont marqué leur Histoire : qui sont les violents?

Je vous laisse le soin de répondre à travers vos présences enthousiastes et lumineuses, le week-end prochain, 12 et 13 septembre de 15h00 à 15h00 au Pavillon Edwin-Bélanger sur les Plaines d'Abraham à Québec.

(*Pour ceux qui cherchent du bon stock (de hockey...) pas trop cher et un service de qualité: http://qc.hockeyexperts.ca/hockeyexperts/accueil.html )