Le deuxième jour de grève des contrôleurs aériens a entraîné mercredi l'annulation de 1800 vols en France, comme la veille, mais la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a indiqué s'attendre à une journée «plus compliquée».

«C'est exactement la même configuration qu'hier (mardi), avec 1800 vols» sur une moyenne de 7650 vols sur la journée, a affirmé à l'AFP un porte-parole de la DGAC. «La journée s'annonce plus compliquée qu'hier» avec des annulations et des retards à craindre, d'autres syndicats ayant rejoint le mouvement, a-t-il précisé. En outre, «les contrôleurs sont couverts par un préavis de grève et le matin à la prise de service, c'est la surprise, ils viennent où ils ne viennent pas», a expliqué le porte-parole. Le syndicat autonome des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) qui avait lancé la grève mardi, a été rejoint mercredi par la quasi-totalité des syndicats de la DGAC (CGT, CFDT, Unsa et FO), dans le cadre d'une journée d'action européenne. Des actions sont également prévues dans 10 autres pays européens avec des membres de la Fédération européenne des travailleurs des Transports (ETF). Ils dénoncent tous le projet de Bruxelles, lancé il y a une dizaine d'années, visant à créer un «ciel unique» européen. «Au vu de l'ampleur du mouvement, un service minimum a été mis en place», a ajouté le porte-parole. Il indique que des contrôleurs ont été réquisitionnés sur les aéroports de Roissy, Orly, Nice, Marseille, Bordeaux, Strasbourg et Toulouse. Les centres de navigation aérienne d'Athis-Mons, Reims, Brest, Aix-en-Provence et Bordeaux sont aussi en service minimum. Par contre, les aéroports de Figari, Montpellier, Perpignan, Angoulême et Agen, sont fermés.