Lorsque Anthony Chamy et Karim Haggar ont fondé, il y a quatre ans, la compagnie de voyage Écotours, le préfixe «éco» était rarement utilisé, sauf qu'aujourd'hui, il en va tout autrement. Éco par-ci, éco par-là, le monde de la publicité a récupéré ce concept à la mode. Mais qu'est-ce que ça veut dire maintenant? Plutôt que surfer sur la vague écolo, les deux amis d'enfance ont fait le choix de rebaptiser leur entreprise, qui s'appelle dorénavant Képri Tours.

Képri, ça ne veut rien dire, et c'est justement pourquoi les deux fondateurs ont opté pour ce nom. «Le nom Écotours nous causait des problèmes. Les gens croyaient à tort qu'on offrait des voyages de camping ou des périples sportifs. Or, avec le nom Képri, fini les préjugés. C'est nous qui allons donner un sens à ce mot», explique M. Chamy, cofondateur.

Nouveau nom, nouveau logo, nouveau site web, mais la mission de l'entreprise, dont les bureaux se trouvent rue Saint-Denis, ne change pas d'un iota: Képri va continuer à offrir des voyages qui sortent des sentiers battus, mélangeant contacts culturels, activités sportives et relaxation.

«L'originalité de notre concept, c'est que nous travaillons avec des guides originaires du pays à découvrir, mais qui vivent à Montréal. Ainsi, nos guides connaissent à fond la destination tout en sachant ce que les Québécois recherchent à l'étranger», explique M. Chamy, diplômé en commerce de l'Université McGill.

Le mantra de l'entreprise: minimiser les conséquences du tourisme de masse. «Notre objectif est de contribuer au développement économique des pays visités. On fait uniquement affaire avec des fournisseurs locaux et on ne dormira jamais dans une chaîne hôtelière appartenant à des intérêts étrangers», soutient-il.

De temps à autre, l'implication de Képri dépasse le simple contact économique. «Lors d'une activité au Pérou, nous prêtons la main à la construction de bateaux en roseaux que les pêcheurs utilisent par la suite ou revendent à leur profit», dit-il.

Pierrette Boulanger et son mari ont voyagé à deux reprises avec Képri. La première fois à Madagascar, la seconde fois, en mai 2008, en Égypte. Ce qui les a d'abord attirés vers cette entreprise, ce sont les valeurs de leurs propriétaires. «Nous, ce qu'on privilégie avant tout, ce n'est pas le luxe, mais le contact avec les gens.»

Il s'agit, selon elle, d'une formule de vacances qui permet de faire des rencontres autrement impossibles en voyageant par soi-même. «Je me souviens d'un souper mémorable dans un village perdu d'Égypte en compagnie du chef de village. C'était extraordinaire. Pour réussir à organiser cela, il faut absolument de bons contacts.»

Képri propose des circuits en Égypte, en Grèce, au Brésil, en Colombie, en Équateur, en Argentine, au Pérou, au Sénégal et j'en passe. D'autres destinations s'ajouteront prochainement, car la compagnie veut prendre de l'expansion. Tous les voyages se font en petit groupe d'une dizaine de personnes. Les participants se rencontrent avant de partir ainsi qu'à leur retour, deux semaines plus tard, pour échanger photos et anecdotes. Les prix varient de 2200 à 2800 $ tout compris, excluant le transport aérien.

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Pour en savoir plus: www.kepri.com