Alexander Wang avait vu grand samedi soir à la Fashion week de New York, offrant pour sa collection printemps été 2014 deux défilés simultanés, revisitant tout en séduction le vestiaire masculin.

Ses femmes, dit-il à l'AFP, sont «puissantes, naturelles, vraies». Pour les habiller, il emprunte au vestiaire masculin de grandes chemises de coton qu'il réinterprète pour des silhouettes baby dolls en jupette et petit short, des chemises ouvrant dans le dos, des blousons courts, avant d'opter pour des silhouettes plus sexy, en robes tablier de cuir noir ou blanc à gros plis, ou des plissés délicats.

Son nom, Alexander Wang, subtilement travaillé, se retrouve sur de très nombreuses pièces de la collection, s'affichant sur des ceintures, de longs gants de cuir rose, se répétant sur des découpes au laser.

«J'ai travaillé sur cette idée de jouer avec la dualité de quelque chose de masculin et contenu, et en même temps de graphique et séducteur et pervers», expliquait-il après le défilé, dans l'immensité du Piers 94.

Les matières ajoutent à cette dualité, chemise de coton, cuirs au laser et «sorte de viscose liquide».

Le défilé de Wang, 29 ans, devenu directeur artistique de Balenciaga en décembre, était l'un des plus courus samedi à la Fashion week.

Le rappeur Kayne West était dans l'assistance, ainsi que la soeur de Beyoncé Solange Knowles.

Dans l'après-midi le créateur Prabal Gurung avait lui séduit avec une collection - présentée dans une sorte d'immense boite de verre - voulant «préserver la femme élégante», avec des imprimés à gros motifs, des robes soulignant les hanches et la taille, des longueurs à mi-mollet...

C'est «une ode à toutes les femmes que j'aime et à toutes les femmes en général», à leur force intérieure, a expliqué le créateur d'origine népalaise  à l'AFP.

J'ai voulu «préserver une femme élégante qui est de plus en plus rare», a-t-il ajouté, précisant qu'il avait été inspiré par les photos de Marilyn Monroe prises par le photographe américain Bern Stern, le dernier à avoir photographié l'actrice, six semaines avant sa mort en 1962.

D'où l'élégance parfois vintage, mais aussi tournée vers l'avenir avec ses mélanges de matières, soie laminée et dentelle, plastique et broderies de cristal...

Chez Lacoste qui se produisait au Lincoln Center, l'heure était à l'extrême légèreté. Blancs et pastels étaient omniprésents, y compris chez les hommes qui composaient presque la moitié de la collection. Le polo emblématique de la marque se porte large, sur un bermuda assorti ou un pantalon court. Les robes jouent les transparences et superpositions, les vestes d'homme sont structurées d'un fin liseré blanc ou de larges bandes.

Felipe Oliveira Baptista s'était inspiré du «début de la marque, de l'aspect technique du tennis, ces lignes très précises, très claires», a-t-il expliqué à l'AFP. Mais «j'étais aussi obsédé par l'idée de légèreté, non seulement dans les tissus, mais aussi dans l'état d'esprit. Pour créer quelque chose de très désirable, très sensuel».

La mini-robe se pare donc de bandes transparentes, accompagnée parfois d'une grande parka ultra-légère à grandes poches.

Le pastel -rose, bleu, vert- se fait «plus doux, plus subtil». Avec une ligne sport, «cela donne un mélange intéressant», explique le créateur.

Jill Stuart s'est également produite samedi, avec une collection très noir et blanc qui se voulait inspirée par le sud de la France dans les années 70, avec des silhouettes baby dolls, «comme les petites copines des rockers».

Altuzarra, toujours très attendu devait terminer la journée.

Dimanche sera tout aussi chargé avec notamment Victoria Beckham, Delpozo, Yigal Azrouel, Catherine Malandrino, Tracy Reese, DKNY, Thakoon, Y-3, Zac Posen, Belstaff, et les débuts d'AllSaints.