Le géant japonais de l'automobile Toyota a annoncé avoir commencé cette semaine à prêter des robots de rééducation physique à des hôpitaux japonais dans le but d'effectuer des essais cliniques sur des patients incapables de marcher seuls.

Deux types de systèmes robotiques sont proposés: un pour l'entraînement à la marche, l'autre pour des exercices de maintien de l'équilibre.

«Les essais cliniques visent à évaluer davantage l'efficacité des robots dont Toyota accélère le développement dans le but d'un lancement commercial dès que possible», a expliqué le groupe.

Le premier de ces appareils, un portique qui maintient le patient debout par une sorte de harnais dorsal et des jambières, permet de le faire marcher sur un tapis roulant en accompagnant mécaniquement et électroniquement les mouvements de ses jambes qui ne peuvent se mouvoir seules.

Le second se présente sous la forme d'une petite plate-forme à guidon sur laquelle monte le patient également soutenu par un harnais. Il doit alors incessamment balancer légèrement son corps dans une direction ou une autre pour se maintenir en équilibre en suivant les mouvements proposés sur un écran qui simule par exemple une descente sur une piste de ski ou bien des déplacements sur un court de tennis.

À l'instar de son compatriote et concurrent Honda, Toyota développe depuis des années des robots et systèmes robotiques de divers types qu'il présente comme des «partenaires de vie».

Les modèles qui vont être utilisés par des patients dans un programme de rééducation ont commencé d'être conçus en 2007 en collaboration avec le centre hospitalier universitaire de Toyoake, dans la préfecture centrale d'Aichi, le fief de Toyota.

Le constructeur indique avoir travaillé en étroite collaboration avec des établissements de soins depuis 2011 pour optimiser ces appareils, notamment en termes d'ergonomie.

Trente-quatre hôpitaux de diverses régions du Japon devraient accueillir au total 44 robots dans les prochaines semaines.

La conception de ce type de systèmes est fortement encouragée par les pouvoirs publics japonais.

Des robots d'assistance à la marche, aussi appelés exosquelettes, sont déjà commercialement proposés par une petite société, Cyberdyne, une pionnière dans ce domaine considéré comme prometteur.