Dépité tout en gardant la tête haute, et solidement derrière Luis Suarez. Tel était l'Uruguay samedi malgré le revers de 2-0 face aux Colombiens, qui a sorti le pays de la Coupe du monde.

La nation qui ne voit pas en l'attaquant un paria, mais plutôt un héros, même si son infraction va le garder à l'écart de la sélection pour plus d'un an.

La morsure à l'endroit de l'Italien Giorgio Chiellini a valu à Suarez une suspension pour quatre mois, ce qui fait dérailler sa carrière avec Liverpool, ainsi que pour neuf matchs internationaux.

«Nous sommes tous au courant de ce qui est arrivé, mais vous savez quoi, nous en avons retiré du positif, a dit l'entraîneur de l'Uruguay, Oscar Tabarez. Ça nous a donné beaucoup de force pour le match. Nous voulions vraiment gagner.»

Son absence a toutefois paru dans son camp, qui n'a pas réussi à s'imposer sans sa précision et son opportunisme. Ce n'est que vers la fin que le club a montré plus d'intensité, mais Cristian Rodriguez, Maxi Pereira et Edinson Cavani ont tous vu leurs essais repoussés.

Avec la sanction couvrant la Copa America de 2015, certains croient que l'Uruguay, qui ne compte que trois millions de personnes, est injustement montré en exemple par la FIFA.

«C'est très facile pour eux de nous punir, a dit Jose Maria Blanco, 33 ans. Ils ne feraient pas ça au Brésil. Nous n'avons pas le pouvoir de nous défendre.»

Le milieu de terrain Egidio Arevalo a fait écho aux mêmes sentiments.

«Je suis amer en ce moment, a dit Arevalo. C'était vraiment nous contre tous parce qu'en réalité, ils nous voulaient sortis de la Coupe du monde depuis longtemps déjà.»