Cela fait maintenant neuf ans que l'Impact de Montréal et le Toronto FC se croisent et se toisent sur les terrains du championnat canadien, puis de la MLS. Neuf ans et 26 matchs d'une rivalité au cours desquels Bleu-blanc-noir et Reds ont chacun infligé de bonnes claques à leurs rivaux.

En grattant un peu le vernis de ce duel, on revoit autant une correction de 6 à 1 subie par l'Impact qu'un 6 à 0 encaissé par le Toronto FC. On se rappelle aussi qu'avant la saison dernière, les deux clubs ont rarement lutté, ensemble, pour les premières places du classement. Jusqu'à ces 25 et 29 octobre 2015, en fait, lorsque l'Impact a battu son meilleur ennemi à deux reprises pour s'adjuger l'avantage du terrain (2 à 1), puis l'exclure brusquement des séries (3 à 0).

«C'est un grand rival et on a eu de grandes émotions contre eux, surtout lors du dernier match de la saison et en séries, a convenu Mauro Biello. On s'attend encore à une grande bataille, contre un adversaire qui a bien fait sur la route en ce début de saison.»

Avec la nouvelle phase d'agrandissement du BMO Field, le TFC a encore été contraint de se compliquer la vie en disputant ses huit premiers matchs sur les terrains adverses. Considérant son piètre parcours à l'extérieur en 2015 - 15 points en 17 matchs -, son dossier de 2-2-2 est franchement surprenant. La défense, objet de toutes les attentions cet hiver, présente un bien meilleur visage alors que Sebastian Giovinco porte encore l'équipe offensivement.

«À chaque fois, en transition, ils essaient de le trouver et il s'occupe de toutes les phases arrêtées, a indiqué Evan Bush sur l'Italien, déjà auteur de quatre buts et deux passes décisives. Il nous donne de la matière à discussion, même s'il faut aussi se concentrer sur ce que nous faisons. Offensivement, on a fait la même chose que d'habitude [à l'entraînement], mais on se demande aussi où certains gars, comme Giovinco, se trouveraient dans certaines situations.»

«Ils n'ont pas encore croisé une aussi équipe dynamique comme la nôtre, a ajouté Dominic Oduro. Notre attaque peut faire des dégâts avec le retour de [Didier] Drogba, la forme de [Nacho] Piatti et la façon dont on joue récemment. Je pense que Toronto va affronter une équipe qui est non seulement différente, mais aussi meilleure que l'an dernier et affamée.»

Le TFC présente aussi quelques variations. Outre sa volonté de s'améliorer défensivement après les 58 buts encaissés en 2015, le club ontarien a jonglé entre les systèmes de jeu depuis le début de l'année. Avec une constante cependant, Michael Bradley évolue un petit peu plus en retrait. 

«C'est l'un des meilleurs milieux de la ligue et un titulaire avec la sélection américaine. C'est un général en milieu de terrain qui peut garder le ballon, aller de l'avant et bien lire le jeu, a détaillé Biello. Il fait un excellent travail en étant un peu plus reculé, cette année, et en protégeant aussi son quatuor défensif.»

Des changements

Parce qu'ils ont continué de progresser physiquement après être entrés en jeu à Chicago, Drogba et Marco Donadel devraient être titularisés, demain. Tout indique que la défense sera également différente en raison d'une blessure subie mercredi par Donny Toia. 

«Il a senti quelque chose à l'un des mollets et on voulait faire certains tests [aujourd'hui], a précisé Biello. Si Toia n'est pas prêt, [Oyongo] sera une option. On a trois matchs, cette semaine, et je voulais faire une rotation. Avec les blessures, cela risque d'être difficile et certains joueurs devront jouer un peu plus.»

Cameron Porter, blessé aux ischio-jambiers, a effectué des exercices à l'écart du groupe, hier. Anthony Jackson-Hamel, blessé à un pied, n'a également pas participé à la séance.

Photo Olivier Jean, archives La Presse

Les attaquants Didier Drogba et Sebastian Giovinco seront à surveiller, demain.