Le président français de l'Union européenne de football (UEFA), Michel Platini, a réclamé dans la presse allemande la création d'«une police du sport» qui serait notamment chargée de lutter contre les réseaux de paris truqués.

«Ce dont nous avons besoin, c'est d'un instrument transnational, une police internationale du sport. Lorsque j'ai été élu président de l'UEFA il y a trois ans, j'avais demandé une telle institution, mais il n'y a rien eu», a expliqué Platini au journal Welt am Sonntag.

 

«Interpol nous a récemment contacté et nous a proposé de collaborer, cela serait un début», a-t-il ajouté.

«L'UEFA n'est pas Scotland Yard. Quand il y a des délits criminels, ce sont la police et la justice qui doivent intervenir», a remarqué l'ancien international français.

«Il est devenu trop dangereux d'enquêter par nous-mêmes», a-t-il précisé.

Le président de l'UEFA a rappelé que les paris truqués étaient «ce qui menaçait nos racines»: «Quand les résultats sont fixés à l'avance, le football perd son âme et il faut le défendre», a-t-il insisté.

Par ailleurs, M. Platini a évoqué la succession de l'Allemand Franz Beckenbauer qui a décidé de ne pas briguer en 2011 un nouveau mandat au comité exécutif de la Fifa.

«Nous ne sommes pas une monarchie avec des charges héréditaires (...) Il n'y a pas un droit automatique en faveur d'un représentant allemand (...) Mais si les Allemands présentent un candidat costaud, il aura des chances d'être élu», a-t-il conclu.

Le football allemand pourrait proposer la candidature du président de la Fédération allemande, Theo Zwanziger.