Le capitaine espagnol Iker Casillas croit que le travail en équipe et un engagement à jouer un football élégant sont les raisons pourquoi le club se trouve en demi-finale du Mondial, contrairement aux clubs menés par les grandes vedettes Lionel Messi et Cristiano Ronaldo.

Casillas portera le «C» pour les champions européens lors d'un 53e match - un record, mercredi contre les Allemands.

«Nous sommes conscients que ce match contre l'Allemagne est le plus important de notre histoire, a dit Casillas au sujet du match de mercredi au stade Moses Mabhida, à Durban. Encore plus que la finale de l'Euro 2008 en Autriche. (remportée 1-0 par l'Espagne contre l'Allemagne).»

L'image de Casillas soulevant le trophée est emblématique pour le football espagnol, car ce gain a mis fin à 44 ans sans victoire d'importance pour la Roja, qui semble être perpétuellement négligée.

De façon plus importante, cette victoire a fait passer un groupe talentueux et créatif d'aspirants à champions, avec Casillas comme figure de proue.

«Avec un peu de patience, nous avons réussi à gagner le respect de la planète football, a dit Casillas, qui a vu prendre forme, sous l'entraîneur Inaki Saez, cette emphase sur du jeu élégant et sur le contrôle du ballon. Ces deux ou trois dernières années, les Espagnols ont remportés des titres au niveau des clubs et de l'équipe nationale, et cela a été important pour le football espagnol.»

Le président de l'UEFA, Michel Platini, a louangé l'Espagne, l'Allemagne et les Pays-Bas, demi-finalistes du Mondial, en compagnie de l'Uruguay, pour la place qu'ils ont fait à de jeunes joueurs créatifs.

Casillas dit que l'esprit d'équipe a joué un rôle important dans le fait que l'Argentine et le Portugal n'ont pas répondu aux attentes.

«Je suis surpris de voir que deux des meilleurs joueurs au monde, Ronaldo et Messi, ne se sont pas rendus plus loin, a t-il dit. Ça vous montre qu'une équipe ne se limite pas à un seul joueur.»

Casillas est le gardien de premier choix de l'Espagne, et cela presque exclusivement depuis ses débuts en 2000. Pepe Reina et Victor Valdes, qui seraient probablement partants sur bien d'autres équipes nationales, doivent se contenter des lignes de côté en Afrique du Sud.

Un triomphe en Coupe du monde est la seule chose qui manque à l'impressionnant palmarès de Casillas, qui a aidé Madrid à signer plusieurs grandes victoires au niveaux national, européen et mondial.  L'athlète de 29 ans attribue ses qualités de meneur à la longue liste d'anciens capitaines sous lesquels il a évolué.

«J'ai été chanceux, a confié Casillas. Quand j'ai commencé j'ai eu des capitaines comme (Fernando) Hierro, Raul (Gonazalez), Abelardo Fernandez, très importants dans le football espagnol. J'ai pu les observer en action et apprendre à leur contact. C'est maintenant mon tour. Je suis le vétéran, et j'essaie de transmettre ce que j'ai appris.»