La nageuse chinoise Chen Xinyi, 4e de la finale du 100 m papillon dames aux Jeux olympiques de Rio, a été contrôlée positif, a annoncé vendredi l'agence Chine Nouvelle, citant la Fédération chinoise de natation.

Des traces d'hydrochlorothiazide, une substance diurétique utilisée comme un produit masquant et interdite par l'AMA, ont été décelées dans ses urines dimanche, le jour même de la course, a précisé le média officiel.

La nageuse de 18 ans a fait appel auprès du Comité international olympique (CIO) pour obtenir le droit à des tests supplémentaires et à une audition, rapportait l'Agence.

Les soupçons de dopage cristallisent les tensions à Rio, alors que près d'un tiers de la délégation russe a été privée de Jeux.

En natation, la tension est encore plus palpable, plusieurs ex-dopés ayant finalement été autorisés à participer après avoir été préalablement interdits de compétition, comme la Russe Yulia Efimova, ou le quadruple médaillé olympique sud-coréen Park Tae-hwan.

Le nageur australien Mack Horton s'en est par ailleurs pris samedi à son rival chinois Sun Yang, le traitant de « dopé ». « Sun Yang, il pisse violet! [...] Ça me donne envie de vomir », avait abondé le Français Camille Lacourt.

Sun, 24 ans, vainqueur du 200 m libre à Rio, avait été contrôlé positif en 2014 à une molécule destinée à prévenir les angines de poitrine et écopé de trois mois de suspension. Ce qui ne l'avait pas empêché de demeurer une idole du grand public en Chine.

« Je suis très triste de voir mon sport évoluer de cette façon. J'ai l'impression de voir de l'athlétisme avec deux ou trois dopés dans chaque finale », avait encore commenté Camille Lacourt en début de semaine. « J'espère que la FINA [Fédération internationale de natation] va vite réagir et arrêter ce massacre parce que ça devient triste ».

En mars dernier, deux nageurs chinois contrôlés positifs à des substances dopantes avaient fait l'objet d'un simple avertissement, selon les autorités nationales.

Ils faisaient partie de six nageurs chinois   alors non nommés - contrôlés positif à des substances interdites au cours des mois précédents, dont trois testés positif à l'hydrochlorothiazide.

La Bulgare Silvia Danekova annonce avoir été testée positif

SOFIA - L'athlète bulgare Silvia Danekova, spécialiste du 3000 m steeple, a reconnu vendredi avoir été contrôlée positif lors d'un test antidopage aux Jeux olympiques de Rio, tout en niant toute infraction.

« Nous avons appris que mon quatrième test est positif. Le choc pour moi est incroyable », a-t-elle indiqué à la télévision publique bulgare BNT.

Danekova, 33 ans a été suspendue. Selon BNT, l'échantillon B a confirmé un test positif à l'EPO.

« Je suis sûre que cela ne peut pas être vrai. Le test a été réexaminé à plusieurs reprises en raison d'un doute concernant un résidu métabolite de cette substance. La seule explication peut être les compléments alimentaires que je prends », a-t-elle assuré.

« Je n'ai pas violé les règles. Je ne me sens pas coupable, c'est humiliant », a ajouté Danekova, rappelant que sur les quatre tests qu'elle avait subis « trois d'entre eux étaient négatifs ».

Les soupçons de dopage cristallisent les tensions à Rio, près d'un tiers de la délégation russe, notamment, ayant été privée de Jeux.

Avant Danekova, qui s'était classée 14e du steeple aux Mondiaux de Moscou en 2013, plusieurs sportifs ont déjà été suspendus à Rio, dont la nageuse chinoise Chen Xinyi, 4e de la finale du 100 m papillon dames.

Le premier ministre bulgare Boïko Borissov a témoigné vendredi de son agacement après cette nouvelle affaire entachant l'image du sport bulgare.

« Je ne comprends pas pourquoi ils [les sportifs, NDLR] n'ont pas tiré les conclusions nécessaires. Ils savent bien que, nous, Bulgares, sommes scrutés de près, tant de Bulgares ayant déjà été éliminés », a-t-il déclaré à la télévision Nova.

La Bulgarie a notamment été privée des épreuves d'haltérophilie de Rio après une vague de contrôles positifs en 2015.

Le ministre des Sports, Krassen Kralev, s'est toutefois défendu vendredi de toute négligence de ses services.

« Nous avons testé à plusieurs reprises tous les athlètes, tous étaient ''propres''. À son arrivée au Brésil elle [Danekova] a été contrôlée à nouveau, résultat négatif. Au bout de deux jours cette substance apparaît. Nous ne pouvons pas contrôler ce que chacun ingère », a-t-il estimé sur BNT.

« Je ne vois pourquoi elle [Danekova] l'aurait fait [se doper, NDLR], elle n'avait pas de chances de médaille », a souligné le ministre.

L'haltérophile polonais Adrian Zielinski exclu des Jeux

VARSOVIE

L'haltérophile polonais Adrian Zielinski, médaillé d'or à Londres en 2012, a été contrôlé positif à la nandrolone, un stéroïde anabolisant, et a été immédiatement exclu des Jeux olympiques de Rio, a indiqué vendredi l'agence antidopage polonaise.

La substance interdite a été détectée lors d'un test sanguin de Zielinski, 27 ans, alors qu'il se préparait à concourir dans la catégorie des moins de 94 kg à Rio. Son frère Tomasz, 25 ans, inscrit dans la même catégorie, a été lui même exclu pour la même substance il y a quelques jours.

Les deux frères nient farouchement avoir pris des substances interdites. Adrian a même assuré aux médias polonais qu'ils avaient été « piégés ».

« Il faudrait vraiment que je sois un idiot fini pour m'entraîner pour une médaille et venir à Rio dopé », a-t-il déclaré. C'est une sorte de manipulation. Quelqu'un doit nous avoir piégés ».

Adrian avait été sacré champion olympique il y a quatre ans en 85 kilos. Son frère est champion d'Europe en titre.