Quatrième à Pékin, l'haltérophile Christine Girard est à Londres avec la ferme intention de se hisser sur le podium. Ses récents résultats laissent croire qu'elle peut y arriver si elle est en pleine forme. Le hic, c'est qu'elle a récemment subi une blessure à l'épaule gauche.

L'athlète originaire d'Abitibi s'est étiré un muscle et se dit «un peu blessée», s'empressant d'ajouter qu'elle ne craint aucun impact sur ses résultats. «C'est sûr que les épaules sont primordiales en haltérophilie, mais c'est vraiment un petit bobo», dit-elle.

L'équipe canadienne l'entoure et tente de la préparer pour sa compétition de demain. Elle voit aussi un physiothérapeute. Mais depuis plusieurs jours, elle n'a pu pratiquer l'arraché lors de ses entraînements. Cette technique, avec l'épaulé-jeté, constitue la moitié d'une épreuve d'haltérophilie olympique.

Guérir complètement

Pour s'assurer de guérir complètement, elle doit éviter ce mouvement jusqu'à sa compétition de demain. Le pari de Christine Girard, c'est que l'épaule tienne lorsque les yeux du monde seront rivés sur elle. «La prochaine fois que je vais refaire ce mouvement, c'est lors de la compétition, raconte Girard, qui a déménagé en Colombie-Britannique pour rejoindre son mari et entraîneur. Quand je vais le faire, ça va être pour de vrai!»

Girard, 27 ans, s'est entraînée à Londres pendant les derniers jours. C'est jour de repos pour elle aujourd'hui. Elle va se concentrer à faire le poids de 63 kg et passera peut-être un peu de temps avec ses parents, qui ont fait le voyage du Québec.

Le rendez-vous

«J'ai vraiment hâte à la compétition. C'est sûr que la blessure change un peu les choses, dit-elle. Mais je suis motivée comme jamais et j'ai confiance.»

Nous saurons si le pari de Christine Girard a payé demain, 15 h 30 heure de Londres (10 h 30 au Québec).