Après presque quatre mois, le lock-out de la Ligue nationale de hockey est enfin terminé.

C'est dans la nuit de samedi à dimanche que joueurs et propriétaires ont finalement pu en venir à un accord de principe pour mettre fin à ce conflit de travail qui menaçait d'annuler en entier le calendrier 2012-2013 de la LNH.

Au final, et après un marathon de négociations à New York, c'est une nouvelle convention collective de 10 ans qui a été conclue par les deux parties.

Pour le moment, il appert que le calendrier régulier sera de 48 rencontres. Dimanche, le site officiel du Canadien indiquait que le premier match de la formation montréalaise se tiendrait le 16 janvier contre les Penguins de Pittsburgh au Centre Bell. Dimanche soir toutefois, plusieurs sources avançaient que le calendrier régulier de la LNH s'amorcera le 19 janvier.

Le Canadien doit conclure sa saison le 13 avril avec une visite chez les Maple Leafs à Toronto. Tel que prévu, ce sont avant tout des matchs intraconférences qui sont à l'horaire, une nécessité afin de limiter les longs déplacements dans ce calendrier compact.

Le Canadien va amorcer son premier mois avec six rencontres, dont quatre qui seront présentées au Centre Bell, toujours selon le site officiel du club.

Les camps d'entraînement des équipes de la Ligue nationale ne devraient pas s'ouvrir avant la fin de semaine.

«C'est une excellente nouvelle, et j'étais pas mal content en apprenant que c'est réglé, a déclaré le gardien Martin Brodeur, des Devils du New Jersey, en entrevue téléphonique avec La Presse. Les gens engagés dans les négociations ont travaillé fort au cours des derniers jours.»

Selon Brodeur, les joueurs de la ligue sont déjà prêts à reprendre le collier.

«T'as des gars qui jouaient en Europe; d'autres, dans la Ligue américaine... Il n'y aura pas de matchs préparatoires, alors ça va compter en partant. C'est excitant! La direction du club ne nous a rien dit, mais on a six ou sept gars qui sont déjà ici au New Jersey... je ne m'attends pas à ce que ça recommence avant mercredi.»

La question du partage des revenus, qui avait tant fait jaser depuis l'ouverture du conflit, a été réglée avec un partage qui est établi entre les deux parties à 50-50 pour la durée de l'entente. Sous l'ancienne convention collective, les joueurs touchaient 57% des revenus du circuit. Les deux groupes ont souscrit à un plafond salarial de 64,3 millions pour l'an prochain.

La durée des contrats accordés aux joueurs, une autre source de vives discussions depuis le début de cet affrontement, a finalement été établie à un maximum de sept ans, huit ans dans le cas des clubs qui désirent offrir un contrat à un joueur qui leur appartient déjà.

Les équipes pourront également racheter le contrat de deux joueurs au sein de leur alignement au terme de la saison.

Reste à voir quel sera l'accueil que les partisans réserveront aux joueurs. Des bravos, des huées? À ce propos, Martin Brodeur ne semble pas trop inquiet.

«Tout ce qu'on peut faire, c'est donner le meilleur de nous-mêmes et redonner le goût du hockey aux partisans, a conclu le gardien québécois. Ce ne sera pas facile, surtout dans certains marchés. Au New Jersey par exemple, il y a beaucoup à faire, les gens sont passés à autre chose... Il va falloir travailler fort et leur donner une équipe gagnante. Mais je ne pense pas que les gens vont s'acheter des billets pour venir nous huer.»