Bien qu'ils se battent pour la Coupe Stanley, les Kings et les Devils affichaient une belle unanimité au lendemain de la victoire de Los Angeles en lever de rideau de la finale.

Les joueurs des deux camps assuraient qu'ils venaient de disputer leur pire match des séries. Ils multipliaient aussi les éloges à l'endroit du grand Nicklas Lidstrom qui a confirmé sa retraite avec une carrière de 20 ans avec les Red Wings de Detroit.

«Je ne veux rien enlever à Mats (Sundin) ou Peter (Forsberg), mais Nicklas Lidstrom est certainement le plus grand joueur de l'histoire en Suède. L'un des plus grands du hockey point. Ses quatre coupes Stanley, ses sept trophées Norris sont éloquents. Mais c'est son aisance sur la patinoire, sa vision, son talent qui l'ont toujours caractérisé. Nicklas Lidstrom jouait comme une symphonie», a illustré son compatriote et défenseur des Devils du New Jersey Henrik Tallinder.

«Rien n'arrêtait Nicklas Lidstrom. Quand il était jeune, quand il était rendu plus vieux, avant les nouveaux règlements, après, il a toujours trouvé le moyen de dominer. J'ai dirigé de tas de matchs contre et je peux vous assurer que c'est un cauchemar pour un entraineur. Car peu importe le plan que tu concoctais pour le contrer, peu importe le genre d'échec-avant que tu lui envoyais, il trouvait le moyen de le déjouer. S'il avait voulu continuer à jouer, il aurait pu. Et il aurait encore été parmi les meilleurs», a témoigné l'entraîneur-chef Darryl Sutter.

«C'est un jour triste pour le hockey, mais une journée que nous anticipions un peu. J'ai eu l'honneur de défendre les couleurs de notre pays à quelques reprises avec lui. C'est un joueur qui n'a jamais joui de la réputation qu'il méritait autant dans la LNH que chez nous en Suède. C'est un gars discret sur la glace. Mais il était tellement efficace dans toutes les facettes du jeu», a ajouté le gardien Johan Hedberg.

«Lidstrom a été l'idôle de plusieurs jeunes défenseurs chez nous. Je ne fais pas exception à la règle. Il a multiplié les exploits sur la patinoire et j'espère qu'un jour au cours de ma carrière, je pourrai dire que je me suis approché de lui à certains égards», a ajouté le défenseur recrue Adam Larsson aussi des Devils.

Nicklas Lidstrom ayant pris sa retraite, Martin Brodeur partage maintenant avec Jaromir Jagr le titre de patriarche de la LNH. Les deux hommes ont 40 ans, mais Jagr est plus vieux de quelque 11 semaines.

«Il doit certainement être considéré comme l'un des plus grands défenseurs de l'histoire. Surtout en défensive. C'est impressionnant de voir à quel point il a été constant tout au long de cette carrière malgré tous les déplacements associés au fait qu'il jouait dans l'Ouest, particulièrement à Detroit qui est l'un des clubs qui voyagent le plus», a ajouté Brodeur.

Les Devils promettent mieux

Les Devils étant revenus de l'arrière à un moment ou un autre dans chacune des trois premières rondes, ils affichent une confiance certaine en dépit de leur défaite de 2-1 encaissée en prolongation mercredi.

«Pour des raisons que j'ignore, nous avons été timides lors des premiers matchs dans chacune des trois dernières séries. Nous avons toutefois été bien meilleurs lors des deuxièmes matchs - contre Philadelphie et New York - et j'espère que ce sera encore le cas samedi», a indiqué l'entraîneur-chef Peter DeBoer, qui a donné congé à ses joueurs jeudi.

À leur retour à l'entraînement vendredi, ils auront quelques ajustements à apporter en vue du match numéro deux. Un match qu'ils devront gagner pour stopper à neuf la série de gains consécutifs des Kings sur la route et surtout pour niveler les chances dans cette finale.

Martin Brodeur s'assurera de proposer l'un de ces ajustements à ses coéquipiers.

«Après des séries contre New York et Philadelphie où les gardiens de l'autre côté - Henrik Lundqvist et Ilya Bryzgalov - restaient dans leur but, on fait face à un premier gardien - Jonathan Quick - qui aime sortir et contrôler la rondelle. Quand tu regardes le premier match, tu te rends compte qu'on lui a remis la rondelle trop souvent. Et comme il est capable de bien la contrôler, il nous a empêchés d'être efficaces en échec-avant. Je sais ce que c'est parce que j'aime justement faire la même chose aux équipes qu'on affronte. Il faudra s'ajuster et mieux placer les rondelles dans le fond de la zone adverse pour éviter qu'il ne les intercepte.»