Nouvel entraîneur, même résultat. Claude Julien, à son premier match derrière le banc du Canadien depuis son embauche de mardi dernier, n'a pas été en mesure de mener son club à des résultats plus heureux, le Canadien s'inclinant par la marque de 3-1, samedi après-midi au Centre Bell, face aux Jets de Winnipeg.

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C'est un but de Mathieu Perreault, deux points en tout lors du match, qui a donné la victoire à des visiteurs qui ont dominé pendant de bons moments. Sans le brio de Carey Price, ça aurait pu être pire. 

«C'est sûr que notre synchronisme n'était pas à point, et on a des choses à améliorer, a reconnu l'entraîneur Claude Julien. L'équipe avait hâte de jouer, et ce n'est pas facile de revenir d'un congé, mais il y a encore des choses à améliorer. On va retrouver la voie de la victoire, j'en suis convaincu.»

Les Jets, pourtant pas une grande puissance dans la LNH, ont donné bien du mal aux joueurs en rouge en début de match, au point de conclure la première période avec un avantage de 15-6 au tableau des tirs. 

Malgré cela, c'est le Canadien qui a pris la première pause avec une avance d'un but, celui d'Andrei Markov, suite à une très belle passe de Max Pacioretty, qui avait repéré le défenseur placé à la droite du gardien Connor Hellebuyck. 

Les visiteurs ont fait 1-1 en début de deuxième, avec un peu d'aide de la part de Nathan Beaulieu, qui aura connu une journée difficile au bureau. Le défenseur a bêtement trébuché alors que son club était en avantage numérique, et l'attaquant Joel Armia en a profité pour saisir la rondelle et filer seul jusqu'à Carey Price, qu'il a déjoué d'une feinte poétique

En début de troisième, Dustin Byfuglien nous a sorti ses mains du dimanche avec une savante passe au collègue Mathieu Perreault, qui n'a eu qu'à compléter dans la joie pour faire 2-1 Jets. Patrik Laine a ajouté le troisième et dernier but de sa bande dans un filet désert à la fin. 

Price, lui, a offert une solide performance devant son filet et aussi quelques arrêts spectaculaires de la mitaine. En tout, le gardien du CH a effectué 30 arrêts. Mais ce ne fut pas suffisant.  

Claude Julien avait choisi avant le match de laisser de côté Greg Pateryn, Sven Andrighetto et David Desharnais. 

Malgré la défaite, il a tout de même quitté le Centre Bell d'un air optimiste. 

«Quand le synchronisme fait défaut, c'est sûr que tu ne parais pas bien, a ajouté le coach. Ce n'est pas une question de système pour nous, c'est une question de confiance. On va aller de l'avant et penser à notre prochain match, pour essayer d'améliorer ce que j'ai vu ici. La défaite fait mal, mais j'ai vu des éléments positifs.»

Le Canadien tiendra un entraînement public dimanche matin, 11h au Centre Bell. Le prochain match de l'équipe est prévu pour mardi soir à New York, contre les Rangers. 

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«Nervosité et manque de confiance», dit Julien

Malgré la défaite, Claude Julien était capable de retenir un peu de positif du premier match de son deuxième règne à la barre du Canadien.

Julien a louangé le gardien Carey Price, qui avait son aplomb des beaux jours. Pour ce qui est du reste, l'entraîneur a commencé à faire sa liste d'épicerie.

«J'ai vu beaucoup de nervosité et un petit manque de confiance, a analysé Julien après la défaite de 3-1 face aux Jets de Winnipeg, samedi. Ce n'est pas le système, c'est la confiance. Nous allons devoir trouver notre confiance dans les prochains jours. Nous devons être meilleurs sans la rondelle pour pouvoir passer plus de temps avec la rondelle.»

Julien n'avait profité que d'un seul entraînement pour amorcer le peaufinage du jeu de l'équipe puisqu'elle profitait de son congé forcé de cinq jours lors de son embauche. Julien a aussi été privé d'un entraînement matinal samedi, puisque le match était présenté en après-midi.

Il avait mentionné vendredi qu'il ne souhaitait pas bombarder les joueurs de changements tactiques. Il a tout de même apprécié l'application de certains nouveaux enseignements.

«Nous avons généré plusieurs surnombres en deuxième période et je pense que les joueurs commençaient à comprendre ce que nous voulons faire, a noté Julien, qui a aussi apporté des changements au niveau du désavantage numérique. La défaite fait mal, mais j'ai vu du positif. J'ai aussi vu d'autres choses à réparer ou à améliorer.»

Un des changements apportés par Julien vendredi était le retour d'Alex Galchenyuk sur le premier trio en compagnie de Max Pacioretty et Alexander Radulov. Si l'unité a provoqué le seul but du Tricolore face aux Jets, elle n'a pas toujours connu des moments forts et Galchenyuk a été remplacé par Phillip Danault au troisième tiers.

«Nous passions trop de temps dans notre zone, a admis Pacioretty. C'est frustrant. L'équipe compte sur nous pour générer de l'attaque, nous donner du rythme.»

Julien a toutefois affirmé qu'il fallait faire preuve de patience avec les jeunes joueurs de l'équipe.

«Les erreurs font partie du hockey, a-t-il rappelé. Il faut être patient avec certains joueurs. Nous sommes dans la nouvelle LNH et en raison du plafond salarial, vous allez avoir de jeunes joueurs dans votre formation. Si vous voulez qu'ils s'améliorent, ils doivent jouer et ça peut parfois dire qu'il faut vivre avec leurs erreurs.»

Julien est aussi prêt à faire de preuve de patience avec l'ensemble de l'équipe, même s'il espère probablement voir ses poulains renouer rapidement avec la victoire.

Les équipes de la LNH qui ont procédé à un changement d'entraîneur pendant la saison actuelle ont connu rapidement du succès. Julien a toutefois un exemple différent en tête.

«Regardez les Penguins de Pittsburgh la saison dernière, ils en ont arraché avec leur nouvel entraîneur au début pendant qu'il effectuait des ajustements, a raconté Julien en revenant sur la transition de Mike Johnston à Mike Sullivan, qui a finalement guidé les Penguins vers la victoire en finale de la Coupe Stanley. J'aimerais faire la même chose et j'aimerais bien sûr obtenir le même résultat.

«Il y a certainement de l'espoir. Nous sommes une bien meilleure équipe que ce que nous avons vu aujourd'hui (samedi). Et nous allons être meilleurs.»

Julien profitera maintenant de deux jours d'entraînement pour continuer à mettre son empreinte sur l'équipe.

- Avec Alexis Bélanger-Champagne, La Presse canadienne

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Après la rencontre, Claude Julien a louangé le gardien Carey Price, qui avait son aplomb des beaux jours.