C'est comme si le Canadien avait le syndrome de l'étudiant de cégep cette saison. L'équipe a une fois de plus attendu au dernier moment avant de se mettre au travail, mais a respecté «l'échéance».

Le Tricolore a comblé un retard de deux buts en fin de match, mais Daniel Sedin a marqué en prolongation et les Canucks l'ont emporté 3-2, jeudi, au Rogers Arena.

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Sedin a déjoué Carey Price avec cinq secondes à écouler à une punition du défenseur Tom Gilbert.

C'était 2-0 Canucks en milieu de troisième période quand Alex Galchenyuk a redonné vue aux Montréalais. Le numéro 27 a fait dévier un tir de P.K. Subban pour briser le jeu blanc de Ryan Miller.

Cinq minutes plus tard, après un avantage numérique des Canucks, Max Pacioretty acceptait une passe de Dale Weise pour créer l'égalité.

En à peine 300 secondes, les hommes de Michel Therrien ont donc sauvé ce qui s'annonçait comme un voyage décevant. Ils rentreront maintenant à la maison avec une récolte de trois points sur une possibilité de six, au cours de cette tournée de l'Ouest canadien.

Les plus optimistes y verront une autre remontée du CH en fin de match. Les plus pessimistes souligneront plutôt que l'équipe n'a jamais détenu l'avance au cours du périple de trois matchs.

Un but et une frousse

Les partisans du Canadien de la région de Vancouver en ont eu pour leur argent en première. Ils ont d'abord pu se manifester quand on a annoncé un trio formé de l'ancien des Giants Brendan Gallagher et des ex-Canucks Manny Malhotra et Dale Weise pour commencer le match.

Ces mêmes partisans ont assisté à la fin du premier engagement en scandant des «Carey, Carey» dans le Rogers Arena après des arrêts spectaculaires du gardien du CH pour préserver l'égalité de 0-0.

Nick Bonino a donné l'avance aux Canucks en milieu de période médiane. C'était la neuvième fois en 11 matchs que le CH accordait le premier but.

Sur le jeu, Bonino et Derek Dorsett ont profité d'une violente mise en échec d'Alexandre Burrows sur Alexei Emelin pour s'amener à deux contre un devant Carey Price. Emelin gisait sur la ligne bleue devant le juge de ligne Darren Gibbs, après avoir reçu un coup d'épaule à la tête qui est venu sur le tard.

Emelin est rentré au vestiaire pour être examiné, mais est finalement revenu en début de troisième période.

Brad Richardson a fait 2-0 en début de troisième période, et semblait avoir mis le match hors de portée du Canadien. C'était avant les filets de Galchenyuk et de Pacioretty.

Tout ça pour ça...

Michel Therrien avait semé le doute dans l'esprit de plusieurs à l'entraînement matinal, en refusant de dévoiler s'il apporterait des changements à sa formation pour ce match. Après tout, il avait cloué Rene Bourque et Lars Eller au banc mardi à Calgary, et les deux joueurs s'étaient exercés avec les réservistes mercredi.

L'entraîneur-chef a finalement gardé sa formation intacte, si bien que Jiri Sekac et Michaël Bournival ont de nouveau rejoint Nathan Beaulieu sur la passerelle.

Cela dit, Bourque et Eller ont visiblement saisi le message de leur entraîneur, car ils ont montré nettement plus de hargne que dans les dernières rencontres. Les deux comparses ont même obtenu leur part de chances de marquer en période médiane, et Eller semblait particulièrement fougueux autour du filet adverse. Le Danois a terminé la soirée à -2, mais a néanmoins disputé sa meilleure rencontre du voyage.

Le Tricolore reprend l'action dimanche, à Montréal, avec la visite des Flames de Calgary.

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Ils ont dit

«J'essayais de finir ma mise en échec. Évidemment, je n'avais pas l'intention de le blesser. J'ai été content de le voir sur la glace en troisième période. On ne veut jamais blesser un joueur sérieusement. J'ai été soulagé de voir que ça allait.» - Alexandre Burrows

«Sur le premier but, on a tous vu une mise en échec, un coup d'épaule à la tête d'Emelin. Au lieu d'avoir un avantage numérique de cinq minutes, la rondelle est dans notre filet. C'est pas mal frustrant.» - Michel Therrien, au sujet de la mise en échec de Burrows

«C'était un coup salaud à la tête. On essaie d'éliminer ce genre de coup.» - Michel Therrien, sur la même séquence

«On n'est jamais trop gourmand. Nous, on travaille fort. On voulait améliorer nos débuts de match, et on l'a fait, même si ça ne s'est pas vu au tableau. Il y a beaucoup de positif à tirer de ce voyage. On est contents de notre dossier, mais on sait qu'on peut améliorer bien des choses.» - Max Pacioretty

«Notre travail, c'est de trouver des solutions. Ce soir, on a essayé cette solution. Est-ce qu'on va continuer? On va y penser.» - Michel Therrien, sur l'emploi de Galchenyuk au centre et Eller à l'aile, en troisième période

«Son patin est passé à travers la langue de mon patin et a raté de peu mon tendon. Je suis un homme chanceux.» - Dale Weise, qui a raté la fin de la deuxième période après avoir subi une coupure au pied