Amateurs de pools de la LNH, il ne vous reste que peu de temps pour constituer vos équipes. Mathias Brunet y va de ses conseils pour éclairer vos choix. Aujourd'hui, le dernier volet de notre série: des trucs pour vos pools à long terme.

Les poolers plus avertis préfèrent généralement la formule qui leur permet de conserver leurs joueurs d'une saison à l'autre.

Ils peuvent ainsi donner plus libre cours aux spéculations et jouer aux dépisteurs en repêchant des joueurs avant que ceux-ci n'atteignent les rangs professionnels.

L'exercice est évidemment plus périlleux puisque même une majorité de dépisteurs professionnels vivent d'amères déceptions avec des joueurs qu'ils croyaient pourtant prometteurs.

Je me mouille tout de même ce matin, quitte à hériter de quelques tomates dans quelques années. Ne m'en voulez pas si je vous entraîne sur de mauvaises pistes. Après tout, si huit des 15 premiers compteurs de la LNH ont été repêchés parmi les trois premiers, James Neal et Patrick Elias ont été des choix de deuxième ronde, 21 joueurs ont été repêchés avant Claude Giroux en 2006, dont quatre ont joué moins de dix matchs dans la LNH, et cinq défenseurs ont été repêchés avant Erik Karlsson en 2008, dont Zach Bogosian, Luke Schenn et Colten Teubert...

Voici donc dix joueurs que je repêcherais dans l'ordre si j'avais à choisir pour un pool à long terme. J'ai exclu tous les joueurs qui ont déjà disputé un match dans la LNH, ceux qui n'ont pas été repêchés et les athlètes de 25 ans ou plus.

JUSTIN SCHULTZ, défenseur, Oilers d'Edmonton

Un secret désormais bien mal gardé. Un défenseur qui obtient 48 points en 34 matchs à son entrée chez les pros dans la Ligue américaine et qui jouera pour une puissance offensive ne pourra faire autrement que d'amasser les points à un rythme démesuré.

MIKAEL GRANLUND, attaquant, Wild du Minnesota

Repêché 9e au total en 2010, Granlund a amassé 51 points en 45 matchs à sa dernière saison en Finlande l'an dernier malgré son jeune âge, et montre 21 points en autant de rencontres dans la Ligue américaine cette année. La transition entre l'Europe et l'Amérique du Nord s'est donc opérée sans heurt. Un choix sûr.

VLADIMIR TARASENKO, attaquant, Blues de St. Louis

Un espoir moins connu, mais dont la production de 31 points en autant de rencontres dans la KHL pendant le lock-out a attiré l'attention. Son entraîneur Ken Hitchcock est déjà emballé par le jeune homme. Il commencera l'année avec Andy McDonald et Alexander Steen.

TEUVO TERAVAINEN, attaquant, Blackhawks de Chicago

N'eût été son physique frêle, Teravainen aurait peut-être été repêché parmi les cinq premiers en juin. Son style rappelle un peu celui d'Henri Zetterberg. Il a 19 points en 25 matchs cette année en Finlande et on devrait le voir en Amérique d'ici deux ans.

ALEX GALCHENYUK, attaquant, Canadien de Montréal

Les fans du CH commencent à le connaître et à apprécier sa vitesse, la force de son tir, sa fluidité et sa créativité. Devrait jouer au sein d'un trio offensif à Montréal très, très longtemps.

NAIL YAKUPOV, attaquant, Oilers d'Edmonton

Nul doute qu'il amassera beaucoup de points dans la LNH, mais j'ai certaines réserves. Entre autres, son style trop individualiste et son comportement pas toujours agréable pour son entourage. Demeure un joueur à risque malgré tout son potentiel.

FILIP FORSBERG, attaquant, Capitals de Washington

Un marqueur, et un vrai. S'il retrouve éventuellement son compatriote Nicklas Backstrom dans un même trio, étincelles à prévoir!

RYAN STROME, attaquant, Islanders de New York

Talent sûr. On a pu l'observer avec l'équipe canadienne et dans les rangs juniors, où il luttait pour le premier rang des compteurs en Ontario avec Alex Galchenyuk. Jouer avec John Tavares ne ferait qu'augmenter sa valeur.

JACOB TROUBA, défenseur, Jets de Winnipeg

Les Islanders regretteront d'avoir repêché Griffith Reinhart avant lui au quatrième rang en juin. Déjà dominant dans la NCAA avec 14 points en 19 matchs avec les Wolverines du Michigan, Trouba a également montré son talent au Championnat mondial junior avec l'équipe américaine, où il a obtenu neuf points en sept matchs.

MORGAN RIELLY, défenseur, Maple Leafs de Toronto

Petit de taille selon les nouveaux standards, mais très créatif. Un quart-arrière en supériorité numérique et brillant en jeu de transition.