Andrei Markov ne voit peut-être pas encore la lumière au bout du tunnel, mais celle-ci s'est quand même rallumée, mardi matin. Pour la première fois depuis l'arthroscopie qu'il a subie le 5 décembre dernier, le défenseur russe a chaussé les patins durant une quinzaine de minutes au Complexe Sportif Bell de Brossard.

«C'est évidemment un pas dans la bonne direction», a convenu Randy Cunneyworth, soulagé de pouvoir transmettre cette bonne nouvelle.

«Il faisait une panoplie d'exercices en gymnase mais il a enfin atteint le point où il a pu sauter sur la patinoire. Mais il lui reste encore beaucoup de chemin à parcourir.»

L'intervention arthroscopique au genou droit visait à retirer des débris résiduels de l'opération visant à soigner une deuxième déchirure du ligament croisé antérieur. À l'origine, le Canadien avait annoncé que la procédure nécessiterait une convalescence de quatre à six semaines, mais il aura finalement fallu huit semaines à l'arrière de 33 ans pour qu'il puisse enfin chausser les patins.

De là à dire qu'il pourra aider l'équipe dans son sprint de fin de saison, cela reste à voir. Markov n'a pas participé à un match depuis le 13 novembre 2010.

Moen: absence à long terme?



Si, à quelques heures du match face aux Sabres de Buffalo, le Tricolore avait quelque chose de positif à annoncer à propos de Markov, il demeure pour l'instant très discret en ce qui a trait à Travis Moen.

«Il doit subir d'autres tests, mais je préfère ne pas préciser lesquels, a indiqué Cunneyworth. Nous espérons qu'il ne sera pas absent pour une longue période, mais nous devons d'abord en être sûr.»

Moen n'a pas joué depuis samedi dernier, face aux Maple Leafs de Toronto. La mise en échec qu'il a reçue de Mike Komisarek en deuxième période aurait contribué à raviver de vieilles blessures.

Cependant, selon ce qu'on a su, il est clair que Moen n'est pas blessé à une épaule.

Son absence met en valeur l'apport d'un jeune qui pourrait certes s'en inspirer, soit Mike Blunden.

«C'est un gars de la ferme, très terre-à-terre, qui s'abreuve au travail acharné, a décrit Blunden. Il est une partie du coeur et de l'âme de cette équipe. Il joue bien en désavantage numérique, il frappe fort, il est capable de contribuer à l'attaque. C'est certainement quelqu'un que j'observe quand il est sur la glace.

«Ce n'est pas facile de se porter à la défense de ses coéquipiers chaque soir et de se battre quand c'est nécessaire, mais Moen n'a aucun problème à le faire.»

Blunden, quant à lui, a vite gagné la confiance de Randy Cunneyworth. À tel point qu'il s'est loué un appartement dans le Vieux Montréal, ce qui signifie qu'il peut s'attendre à terminer la saison avec le Canadien.

«Chaque jour dans la LNH est une journée de plus au paradis», a lancé l'ailier de 25 ans.

Blunden a atteint un sommet de 40 matchs en une saison avec les Blue Jackets de Columbus en 2009-10. Mais avec 26 rencontres jouées cette année avec le CH et encore 33 autres à disputer au calendrier, il est en bonne position pour dépasser cette marque.

Photo: Bernard Brault, La Presse

Travis Moen