À peine venait-il d'être repêché par le Canadien en juin dernier que le jeune Olivier Archambault faisait déjà l'objet de plusieurs critiques. Pendant que certains lui reprochaient d'être un joueur difficile à diriger, d'autres le trouvaient un peu paresseux.

S'il ignore d'où proviennent ces reproches, le jeune homme de 18 ans a décidé de ne plus se laisser distraire par ce genre de commentaires. «Tout le monde à droit à son opinion, mais, honnêtement, je ne me préoccupe plus de ce qui est dit à mon sujet, a-t-il expliqué avec sagesse au lendemain d'une défaite crève-coeur contre l'Armada de Blainville-Boisbriand. Je me concentre seulement sur ce que je peux contrôler, c'est-à-dire mes performances sur la glace.»

Bien humblement, Archambault reconnaît une partie de ses torts. «C'est vrai que je n'ai pas toujours eu la meilleure attitude. Cependant, j'ai beaucoup appris au cours de mes années au niveau junior.»

Mais, aux dires du principal intéressé, tout ça appartient au passé. «Depuis la fin de la dernière saison, j'ai la chance d'amorcer une nouvelle étape dans ma carrière et je compte en profiter», a lancé avec assurance le jeune espoir du Tricolore, qui est passé des Foreurs de Val-d'Or aux Voltigeurs de Drummondville durant la dernière saison morte.

Le travail comme solution

En plus d'affronter constamment les meilleurs défenseurs adverses depuis son arrivée dans le circuit Courteau, le jeune ailier des Voltigeurs doit également se défaire de cette réputation qui lui colle à la peau. Toutefois, il est bien conscient qu'il n'existe qu'un seul moyen pour y parvenir. «La seule façon pour faire taire les critiques, c'est de ne jamais cesser de travailler.»

En septembre dernier, le choix de quatrième ronde du Canadien a participé à son premier camp d'entraînement chez les professionnels et estime y avoir beaucoup appris. «J'ai eu la chance de côtoyer plusieurs vétérans de l'équipe qui m'ont fait réaliser à quel point il fallait travailler fort pour se rendre jusque-là», a assuré le natif de Le Gardeur.

Rétrogradé après 10 jours au camp du Tricolore, le jeune homme juge qu'il sait maintenant quoi faire pour rejoindre les grandes ligues. «J'ai maintenant compris que pour faire carrière dans la Ligue nationale, il faut faire preuve de constance. Je concentre donc mes efforts pour améliorer cet aspect de mon jeu.»

Entre-temps, Archambault aura encore deux saisons à disputer au niveau junior et il espère s'y épanouir.

»Sensation incroyable»

Maintenant sous la gouverne de Mario Duhamel avec les Voltigeurs, Archambault se sent plus libre d'exercer le style qui lui a permis de dominer la Ligue de hockey midget AAA et d'être sélectionné au premier rang du repêchage de la LHJMQ en 2009. Sans vouloir critiquer l'organisation des Foreurs, il avoue se plaire davantage au sein de la formation du Centre-du-Québec.

Même s'il a dû attendre longtemps avant d'entendre son nom lors du dernier encan de la LNH, Olivier ne pouvait espérer un meilleur scénario. «Lorsque j'ai entendu mon nom, la sensation était vraiment incroyable. C'est le rêve de tout jeune Québécois d'être repêché par le Canadien, s'est-il rappelé. Une partie de mon rêve s'est réalisée cette journée-là et je compte tout faire pour qu'il se concrétise.»