Le Tricolore rentrera à Montréal tout juste après le match à Buffalo et tentera de se reposer le plus possible, car sa routine sera bousculée vendredi.

En effet, le match du Centenaire, qui l'opposera aux Bruins de Boston, commencera peu après 20 heures en raison de cérémonies spéciales qui dureront près de deux heures.

Il est important de noter que les portes du Centre Bell s'ouvriront aux spectateurs dès 16h30 de façon à pouvoir entamer les célébrations à 17h45.

Le contenu des festivités a été gardé secret par la direction du Canadien. Mais celles-ci pourront-elles être aussi vibrantes que lors de la fermeture du Forum?

Le cancer de Koivu: ce qui a le plus marqué Rivet

À la veille de ce fameux match du Centenaire, l'ancien défenseur du Canadien Craig Rivet a été invité à parler de ses moments les plus marquants à Montréal.

Rivet a spontanément évoqué le retour au jeu de son ami Saku Koivu, qui a vaincu le cancer en 2002.

«Ça a probablement été l'année la plus mémorable de ma carrière, avance l'arrière de 35 ans. Surtout que j'ai vécu cette saison-là tout près de Saku. Je l'ai vu lorsqu'il était à son plus bas. C'est tout un bagarreur.

«À son retour au jeu, il n'avait plus l'air du même homme. Son corps était fragile, il avait bien sûr le crâne rasé...

«Et ce soir-là, contre les Sénateurs d'Ottawa, j'avais marqué un but et je me souviens d'avoir sauté au banc des joueurs. C'était un moment incroyable.

«C'est juste dommage que pendant quelques années, surtout au tournant du millénaire, le Canadien n'ait pas été en mesure d'offrir aux partisans un meilleur produit sur la glace», a ajouté Rivet, qui revenait au jeu, jeudi, après avoir raté deux matchs en raison d'une blessure à une cheville.

Dur de faire abstraction des Jeux olympiques...

Le centre des Sabres Derek Roy a cinq buts et 19 points depuis le début de la saison.

Ce n'est pas exactement le genre de départ qu'il aurait espérer afin de convaincre les dirigeants de l'équipe olympique canadienne de lui faire une place.

«C'est dur de ne pas y penser», a admis le natif d'Ottawa à propos des Jeux de Vancouver.

«J'essaie de me consacrer entièrement aux Sabres, mais j'espère faire partie de l'équipe canadienne et cela me trotte dans la tête.»

Or, tout ce qui entoure les Jeux ne devrait pas nuire à Roy, croit son entraîneur Lindy Ruff, qui sera l'un des adjoints de Mike Babcock derrière le banc du Canada.

«Ça ne devrait pas être une distraction mais plutôt une motivation supplémentaire, affirme Ruff. Cela dit, c'est vrai que ça peut devenir frustrant lorsque les choses ne vont pas aussi bien qu'espéré.»

En revanche, Ruff est bien placé pour juger si son joueur de centre compense une production en baisse par un effort soutenu dans d'autres facettes du jeu.

Pominville aimerait en faire plus

Après une saison de 34 buts en 2006-07 et une autre de 80 points l'année suivante, Jason Pominville en est un autre dont les statistiques sont en déclin. Malgré une saison en demi-teintes l'an passé, les Sabres lui ont fait signer un nouveau contrat de cinq ans au mois de septembre.

«Il n'y a pas grand-chose qui a changé pour moi, j'évolue encore à la pointe lors des avantages numériques et je suis aussi utilisé en infériorité numérique», a noté Pominville, qui a inscrit cinq buts et 16 points en 24 matchs cette saison.

«Je pense que tout le monde aimerait en faire un peu plus à l'attaque. Quand on regarde notre production offensive, c'est vrai que personne ne s'échappe du peloton comme ça peut être le cas dans d'autres équipes.

«Par contre, on a plusieurs joueurs qui ont des buts à leur fiche. On a une profondeur qui nous aide beaucoup.»

Lalime ira jouer dans la Ligue américaine

Incluant la rencontre face au Canadien, le gardien Ryan Miller a amorcé 23 des 25 matchs des Sabres cette saison.

Le vétéran Patrick Lalime vit donc une situation analogue à celle que vivait Jocelyn Thibault il y a deux ans. Et lorsqu'un gardien est si peu utilisé, sa marge d'erreur est inexistante.

«Ça ne me dérange pas trop, j'ai encore du fun», assure Lalime.

N'ayant joué qu'un seul match dans le dernier mois, le gardien de 35 ans a cédé en après-midi au club-école de Portland afin qu'il puisse disputer deux rencontres de suite.

«Mais le calendrier va commencer à se corser et le coach m'a dit qu'il allait m'employer plus souvent», a précisé Lalime peu avant son départ.

Sabres et Canadien ont pris des chemins opposés

Les Sabres et le Canadien se sont battus jusqu'au dernier souffle, la saison passée, afin de décrocher une place en séries. Mais la vague de blessures qu'ont subi les Sabres - semblable à celle qui afflige le CH cette année - a eu raison d'eux.

Ce sont deux équipes de force comparables. Mais lorsque est venu le temps d'amélioration leurs formations respectives, durant l'été, leurs stratégies ont été diamétralement opposées.

Pendant que le Canadien faisait maison nette, les Sabres renouvelaient leur confiance dans leur noyau de joueurs.

«Je crois fermement à la chimie d'une équipe et au sens de la continuité, explique l'entraîneur Lindy Ruff. C'est bon qu'un groupe de joueurs traverse ensemble les moments difficiles. Chez nous, nos jeunes attaquants ont gradué ensemble et s'occupent les uns des autres.

«Quand tu construis de l'autre manière, ça peut être difficile de mettre tous les bons morceaux en place, poursuit Ruff. Mais je présume que c'est le produit du hockey d'aujourd'hui : tu n'aimes pas ce que tu vois, tu procèdes à des changements immédiats.

«On ne l'a pas vu qu'à Montréal. Je suis sûr que ça a dû être des décisions difficiles (pour Bob Gainey). Le genre de décision qui t'empêche de dormir le soir.»