Que des gros noms comme Alex Kovalev, Andrei Markov ou Alex Tanguay se retrouvent sur les bulletins de vote du match des Étoiles de janvier prochain, il n'y a là rien d'étonnant.

Mais qu'on y retrouve un défenseur à caractère défensif et un gardien qui en est à sa deuxième saison seulement, voilà qui est plus intrigant.

Au mérite, il est clair que Carey Price avait sa place parmi les 10 meilleurs gardiens de l'Association de l'Est. Sauf que le principal intéressé s'est dit quand même un brin surpris.

«C'est surtout quand je pense à la transition rapide qui s'est effectuée entre le junior, la Ligue américaine et la Ligue nationale, a expliqué Price.

«Je me revois encore, il y a deux ans à peine, devant le filet à Tri-City...»

Si la blessure à Martin Brodeur pourrait lui ouvrir un poste devant le filet, la compétition va demeurer forte avec les Miller, Lundqvist et Fleury qui chercheront eux aussi à participer à la classique annuelle, qui aura lieu cette saison à Montréal.

Price a besoin de faire le plein de votes!

«Tiens, je pense que je vais lancer un groupe sur Facebook pour m'encourager, a plaisanté Price.

«Ou alors je pourrais mettre un vidéo sur YouTube et chanter un rap qui vanterait mes mérites!»

L'entraîneur des gardiens, Roland Melanson, ne va pas s'émouvoir de la candidature de Price. Du moins, jusqu'à ce que son poulain soit officiellement invité au match des Étoiles.

«Je n'y accorde pas trop d'importance, a dit le mentor de Price. Ce qui est important, c'est de s'assurer d'un effort quotidien de la part de Carey.

«Je veux qu'il garde sa concentration et qu'il garde l'équipe dans le match, même lorsqu'il connaît un mauvais début de match comme ça a été le cas, l'autre soir, face aux Islanders.»

Komisarek doux-amer

Mike Komisarek, pour sa part, en est à une première nomination sur les bulletins de vote du match des Étoiles.

Hier, il avait plus d'aisance à expliquer la candidature de Price que la sienne.

«Carey a pris ses responsabilités cette année pour élever son jeu et maximiser son potentiel. Son ardeur au travail et les changements qu'il a apportés à certaines habitudes de vie le prouvent.

«Quant à moi, je me demande qui choisit les joueurs! Je suis l'un des six joueurs de l'équipe qui ont été retenus, et je crois que ce sont nos succès qui expliquent cela.

«C'est sûr que c'est flatteur de voir mon nom sur les bulletins de vote, a poursuivi Komisarek. Mais ça demeure un sentiment doux-amer parce que j'estime que dans les 10 premiers matchs, j'ai été loin de jouer à la hauteur de mes capacités.»