Phil Mickelson ne cherche pas d'excuse pour avoir bousillé ses chances d'atteindre le premier rang mondial pour la première fois de sa carrière, pas plus qu'il n'en veut à Lee Westwood d'être celui qui aura finalement délogé Tiger Woods.

Se préparant pour le Championnat HSBC, qui se mettra en branle jeudi, Mickelson n'a pas non plus voulu blâmer ses problèmes de santé.

Mickelson a dû composer avec de la polyarthrite psoriasique depuis la semaine précédent les Internationaux des États-Unis et son entourage a laissé entendre que ça l'a bien plus affecté que le champion du Tournoi des Maîtres n'a bien voulu le laisser paraître.

«Aux Internationaux des États-Unis, j'ai peut-être été affecté», a-t-il dit en se rendant à l'aire d'entraînement du Sheshan International. «Mais j'ai pu profiter d'un bon temps de repos. Je prends la bonne médication. Les choses vont très bien. Je suis excité d'être là où je suis, excité de pouvoir m'entraîner de la même façon qu'avant et de pouvoir toujours me rendre au gym et d'être de retour au travail.»

Ayant eu la chance de s'emparer du premier rang dans tous les tournois qu'il a joués cet été, le mieux qu'il a pu faire est de terminer à égalité au huitième rang au Championnat BMW. Pour la première fois depuis Pebble Beach, Mickelson se sent de retour à la normale.

Mickelson a déjà eu à vivre avec les problèmes de santé de sa femme et de sa mère, qui ont toutes deux été diagnostiquées d'un cancer du sein en 2009. Il a connu une autre frousse à cinq jours des Internationaux des États-Unis.

Il s'est levé avec d'intenses douleurs aux tendons et aux articulations. Il a pu passer au travers du tournoi en faisant des étirements et à l'aide d'anti-inflammatoires, remportant presque un tournoi qu'il convoite, n'eut été de quelques roulés sur le neuf de retour et des verts capricieux de Pebble Beach. Mais sa condition s'est détériorée, au point où Mickelson ne savait plus ce qui se passait.

Il est heureux de signaler que finalement, tout se passe bien.

«Je prends un médicament et je me sens à 100 pour cent, a-t-il dit. Je me sens en très grande forme. Je ne peux croire la différence. Je suis en mesure de faire toutes les activités que je fais habituellement dans la vie. Je suis en mesure de m'entraîner à tous les niveaux d'intensité et je ne me sens honnêtement pas différemment qu'avant.»

Mickelson a commencé à prendre ce médicament autour du Championnat de la PGA. Il a dû attendre un bon huit semaines avant qu'il ne fasse vraiment effet, ce qui nous mène à une semaine après la Coupe Ryder, où il a complètement dominé Peter Hanson en simple.

Maintenant, toute son attention est portée vers les dernières deux semaines de sa saison.

Mickelson est le champion en titre à Shanghai. Il y a un an, il était du dernier groupe avec Tiger Woods et il l'a distancé dès le neuf d'aller. Cette victoire lui a permis de devenir le seul golfeur avec Woods à remporter deux tournois du Championnat mondial de golf la même année.

Et ce premier rang mondial est toujours à sa portée.

Westwood dispose d'une mince avance sur Woods, le vainqueur du Championnat de la PGA Martin Kaymer et Mickelson, qui aurait besoin d'au moins une quatrième place pour avoir une chance de grimper au plus haut échelon, selon ce que ses trois adversaires feront.

Mickelson ne semblait d'ailleurs pas frustré de voir le premier rang mondial aboutir dans les mains d'un autre que lui.

«Je n'ai pas bien joué depuis le Tournoi des Maîtres - ou pas aussi bien que je m'attendais -, peut-être même depuis les Internationaux des États-Unis, a-t-il indiqué. Alors je ne crois pas que je le méritais. Je dois bien jouer et remporter plus de tournois. Si je le fais, tout se fera tout seul.»