Rory McIlroy se considère toujours comme un membre à part entière du «Fab Four», surnom donné aux quatre meilleurs golfeurs au monde, en référence aux Beatles.

Et il n'y a pas de chance qu'il se fasse exclure de ce club sans se battre.

Pour montrer qu'il était toujours aussi pertinent parmi l'élite du golf, il a décoché quelques flèches en marge de l'Omnium britannique, qui a lieu cette semaine au Royal Troon.

Il a blâmé son sport pour son laxisme en matière de dopage et a remis en question la pertinence d'avoir le golf aux Jeux olympiques.

Et s'il devait persister quelques doutes sur sa place au sein du groupe complété par Jason Day, Dustin Johnson et Jordan Spieth, McIlroy a rappelé avec raison où il se trouve en terme de tournois majeurs.

«J'ai remporté quatre tournois du Grand Chelem et j'aimerais bien ajouter à ce total, comme ces gars aimeraient ajouter à leur conquête ou deux.»

Message reçu.

Même s'il n'a pas été dans la lutte pour un titre majeur depuis sa victoire à Valhalla, McIlroy ne voit aucune raison de s'inquiéter. Il n'a que 27 ans et détient un immense talent, qui laisse croire que son meilleur golf est à venir.

Mais McIlroy voulait régler quelques comptes, mardi. Il a notamment prié le golf de faire plus d'efforts dans sa lutte au dopage.

«Je pourrais utiliser des hormones de croissance humaines et m'en sortir. Je pense que le golf doit passer aux tests sanguins afin de s'assurer qu'il soit propre dans l'avenir. S'il veut être des JO et être perçu comme un sport majeur, il doit emboîter le pas à ce que font les autres sports majeurs.»

Parlant des Jeux, si d'autres, comme Spieth, ont qualifié leur absence aux JO de «l'une des décisions les plus difficiles à prendre de leur vie», ça n'a pas été le cas pour McIlroy.

«Je ne pense pas que ça ait été aussi difficile pour moi que pour lui, a-t-il simplement laissé tomber. Je ne pense pas avoir abandonné mon sport du tout. Je ne fais pas du golf pour tenter de faire croître le sport. Je pratique le golf pour gagner des tournois, des tournois majeurs.»

Cette réponse se voulait clairement une attaque aux hauts dirigeants du sport, qui ont déclaré que les Olympiques étaient la façon de promouvoir le golf dans des marchés non traditionnels, notamment l'Amérique du Sud.

McIlroy a clairement indiqué qu'il n'était pas de ce camp. C'est à se demander s'il trouve que le sport a sa place aux JO.

«Je suis très heureux de la décision que j'ai prise et je n'ai aucun regret. Je vais probablement regarder les Jeux, mais je ne suis pas certain que le golf sera l'une des épreuves que je regarderai.»

Et que regardera-t-il?

«Probablement l'athlétisme, la natation, le plongeon: les épreuves qui comptent.»

Une autre flèche du golfeur qui ne compte pas s'effacer de sitôt.