Avec des allées et des verts réceptifs en raison de l'état détrempé du parcours Laurentien du club de golf Hillsdale, il fallait s'attendre à des pointages intéressants en lever de rideau de l'Omnium canadien féminin CN.

Or, 62 des 155 joueuses ont signé des cartes sous la normale du parcours alors qu'on a eu droit à un véritable festival d'oiselets qui a permis à la Suédoise Pernilla Lindberg et à la Japonaise Al Miyazato de s'installer au sommet du tableau des meneurs avec des rondes de 65.

> Le tableau des meneuses

Elles ont donc pris une avance d'un coup sur la Canadienne Samatha Richdale tandis qu'on retrouve cinq golfeuses, dont la tenante du titre Michelle Wie, a deux coups de la tête.

«Mon jeu a été à pointe dans l'ensemble. J'ai bien frappé sur les tertres de départ pour atteindre 11 des 14 allées. Mon jeu de fer m'a permis d'atteindre 17 des 18 verts en coups réglementaires. Et, j'ai bien joué sur les verts avec 28 roulés», a raconté Lindberg, auteure de huit oiselets et un boguey.

«J'aime jouer au Canada, surtout au Québec, parce que j'ai l'impression d'être de retour chez moi en Suède. D'ailleurs, ce parcours ressemble beaucoup aux terrains que j'ai connus dans ma jeunesse en Suède», a admis Lindberg.

«Par ailleurs, cette ronde arrive à point puisque je n'ai pas bien joué depuis le début de la saison. Je sentais toutefois que les choses voulaient se replacer depuis quelques semaines. L'an dernier à ma première saison sur le Circuit de la LPGA, je n'ai pas été en mesure de conserver mon droit de jouer et je suis donc retourné aux qualifications. Je suis vraiment heureuse d'avoir jouer une telle ronde», a admis Lindberg qui enregistrait son meilleur pointage en carrière sur le Circuit de la LPGA.

Dans le cas de Miyazato, on doit parler d'un bel exemple de régularité puisqu'elle a atteint toutes les allées ce qui lui a valu sept oiselets à l'aide de 26 roulés.

«En raison du tremblement de terre au Japon qui m'a beaucoup affecté, ma saison a très mal commencée. Mais depuis ma victoire au tournoi Evian, les choses retombent en place», a expliqué celle qui a dominé à l'ordre de mérite Rolex en 2010.

Les meneuses sont toutefois conscientes des poursuivantes.

D'ailleurs, Wie, la tenante du titre, n'a pas déçu ses partisans avec sa ronde de 67 ce qui lui vaut une égalité au quatrième rang avec ses compatriotes Jenny Shin et Angela Stanford ainsi que les Coréennes Song-Hee Kim et Mi Yun Kim.

«J'ai réussi deux longs roulés au cours de ma ronde. Un roulé de 60 pieds au cinquième trou et un autre de 45 sur le dernier trou. Ce sont les moments clés de cette ronde qui ressemblait à mon début l'an dernier à Winnipeg. Sauf que, cette fois-ci, je n'ai pas réussi un trou d'un coup», a lancé en souriant Wie.

Quant à Stanford, elle n'avait pas été en mesure d'éviter le couperet l'an dernier à Winnipeg. Elle espère cette fois-ci pouvoir maintenir le rythme: «Dès le deuxième trou, j'ai raté mon coup de départ pour réussir un oiselet malgré tout grâce à un roulé de 25 pieds. Cela m'a mis en confiance pour le reste de ma ronde».

Par ailleurs, il faut s'habituer à entendre le nom de Kim chez les Coréennes. L'histoire de Mi Yun est toutefois la plus intéressante puisqu'elle effectue un retour à la compétition cette saison.

«J'ai donné naissance à mon premier enfant en 2009 ce qui m'a empêché momentanément de poursuivre ma carrière. C'est donc un retour à la compétition et je me suis contenté d'éviter les erreurs lors de cette première ronde. Quant au point tournant de ma ronde, il est survenu sur cette longue normale trois au huitième trou. J'ai alors réussi un roulé de 30 pieds pour sauver une normale», a noté Mi Hyun.