Les jeunes loups du golf québécois sont aux aguets à la veille de la présentation de la Coupe Canada au cours des quatre prochains jours sur le parcours Rouville du Club de golf de la Vallée du Richelieu.

Pour cet événement de la Série Prestige Heineken, les meilleurs golfeurs membres de la CPGA (Association professionnelle des golfeurs canadiens) auront un enjeu de 100 000$ dont 18 000$ iront au grand vainqueur.

Mais les golfeurs québécois ne sont pas intimidés par la belle visite qui réunira 130 golfeurs pour la seule compétition de 72 trous disputée cette année en sol québécois. De fait, interrogés à la veille de ce tournoi présenté par le Groupe Investors, l'objectif des Vincent Dumouchel et autres n'était pas d'éviter la coupure après 36 trous, mais la victoire ultime.

«Je ne pense pas à la coupure, je pense à la victoire, affirme Vincent Dumouchel, récent gagnant de la Classique Honda-Titleist. L'argent représente un boni intéressant, mais je ne participe pas en pensant à cet aspect. Mon objectif, c'est la victoire».

«Et, je pense avoir un certain avantage dans un tournoi de quatre rondes parce que je suis habitué à ce genre de compétitions et je suis en grande forme. Lors de mes années collégiales, j'ai eu l'occasion de jouer souvent des tournois de quatre rondes. Dans ce genre de compétition, la patience est de mise», a rappelé Dumouchel qui profitera de l'expérience de son cadet, Stéphane Dubé, le président du Club de la Vallée du Richelieu.

«Sur ce terrain, la distance n'est pas le facteur principal. Il n'y a pas de cachette sur ce parcours. Mais le jeu menant aux verts sera très important puisqu'on devra conjuguer avec des surfaces ondulées», a expliqué Dumouchel.

Jérôme Blais, un autre jeune loup, a confirmé les dires de Dumouchel, au terme de la ronde de pratique, mercredi matin : «La clé sera l'entrée aux verts. La stratégie sera plus importante que la puissance. De fait, il faudra sacrifier de la distance pour s'assurer de placer la balle sous les fanions. Le jeu sur les verts et aux abords déterminera le gagnant de ce tournoi. Or, sur la grande majorité des verts, il ne faut pas dépasser le fanion».

Pour sa part, Éric Laporte, une vedette montante sur le circuit de l'AGP du Québec, a bien hâte de rivaliser avec les meilleurs golfeurs venus de toutes les provinces du Canada.

«C'est un peu comme le Championnat des professionnels de club qu'on dispute à tous les ans en Floride. À mes premiers pas dans ce tournoi, j'étais intimidé. Puis, au cours des dernières années, je me suis classé régulièrement parmi les dix premiers», a mentionné Laporte.

«Dans ce genre de compétition avec un groupe de joueurs relevés, il faut hausser notre concentration du début à la fin du tournoi. Et, on a la chance de jouer sur un terrain qui a connu sa part de grands tournois», a conclu Laporte.

De fait, la feuille de route du Club de la Vallée du Richelieu est impressionnante avec deux omniums canadiens, un tournoi du Circuit des Champions, un tournoi de la LPGA et un skins game.

Lors de ces compétitions, on se souvient des victoires de Lee Trevino (1979), Tom Weiskopt (1981), Amy Alcott ou encore celle de Jim Ahearn (1999) sans oublier la présence des Fred Couples, Nick Price, Lee Trevino et Tom Watson au Skins game de 1994.

Qui ajoutera son nom à cette liste prestigieuse de gagnant sur ce parcours?