Lewis Hamilton a retrouvé le sourire avec sa deuxième place acquise de haute lutte dimanche au Grand Prix de Turquie de Formule 1, son meilleur résultat depuis son succès lors de la première course en Australie mi-mars.

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«La victoire me manque», déclarait-il d'emblée en fin de semaine avant de tenter d'enrayer l'hégémonie des Ferrari. La scuderia restait en effet sur deux doublés, à Bahreïn et Barcelone, alors que les McLaren-Mercedes étaient plutôt sur le déclin, obligées même de se défendre contre les ambitieuses BMW Sauber.

La deuxième place d'Istanbul ne pouvait donc pas mieux tomber pour un Lewis Hamilton particulièrement affecté après les qualifications samedi.

«Je pense que c'est ma plus belle course à ce jour, s'enthousiasmait même le Britannique à l'arrivée. Avec la stratégie que nous avions prévue, j'étais effectivement un peu déçu samedi après les qualifications. Je n'étais pas très content du travail accompli. Mais après avoir regardé les relevés télémétriques j'ai réalisé que je ne m'étais peut-être pas trompé dans mon choix de pneus.»

L'usure des pneumatiques a été un problème récurrent pour toutes les équipes ce week-end sur l'exigeant tracé d'Istanbul. Il a carrément tourné au casse-tête pour Hamilton. Le fameux virage numéro huit martyrise les gommes, notamment à l'avant droite, et le Britannique conservait un très mauvais souvenir de l'année dernière où justement ce pneu avait éclaté en course.

Hâte d'être à Monaco

Pas question de prendre le moindre risque cette fois: Hamilton est parti sur une stratégie à trois arrêts, histoire d'avoir des pneus en bon état jusqu'au bout. Le Britannique n'avait pas le droit de rater son départ mais cette option tactique fut efficace, peut-être même plus que prévu.

«C'était avant tout le choix le plus sécurisant mais c'est peut-être aussi grâce à ça qu'on a décroché la deuxième place, estimait-il encore. En arrivant ici on pensait avoir résolu ce problème de pneus mais c'est réapparu. On a un peu été mis devant le fait accompli avant la qualification, on savait qu'on ne serait pas vraiment en position de gagner même si on réussissait la pole.»

Quel beau bonus donc que cette deuxième place inespérée, qui permet au Britannique de rester au contact de ses adversaires au Championnat ! Le tenant du titre Kimi Raikkonen (Ferrari) reste en tête mais ne compte que sept points de marge sur Hamilton, ex aequo avec Felipe Massa (Ferrari).

D'autant qu'hormis ce problème de pneus, McLaren-Mercedes a démontré tout ce week-end qu'elle s'était rapprochée de la scuderia, avec également la deuxième place de grille d'Heikki Kovalainen, malchanceux ensuite durant la course.

«Je pense sincèrement que nous avons réduit l'écart avec les Ferrari, affirme ainsi Hamilton. Je suis très excité en pensant que la prochaine course c'est Monaco: j'ai hâte d'y être !»