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«Nous sommes de retour dans le Championnat et la dernière course sera intéressante !» a lancé Raikkonen (Ferrari) quelques minutes après avoir franchi la ligne en vainqueur, les deux bras levés dans une rare explosion de joie.

«Ces huit points (repris à Hamilton), aideront, c'est sûr», a confirmé Alonso (McLaren-Mercedes).

Comme l'année dernière, la couronne mondiale sera donc décernée à l'issue du dernier GP de la saison, le 21 octobre au Brésil.

Heureux d'avoir repoussé l'échéance, Alonso et Raikkonen estiment cependant la bataille contre Hamilton perdue en cas de «course normale».

«J'ai encore quatre points de retard donc pour gagner il faudra beaucoup de chance, comme aujourd'hui, a commenté Alonso après la course. Nos performances sont très proches et même si je fais une bonne course, avec des conditions normales ce sera difficile. Il faudra de nouveau une course spéciale» pour pouvoir espérer battre Hamilton sur le fil.

Avantage

Le Britannique se présentera en effet à Sao Paulo avec un avantage de quatre points sur Alonso et de sept sur Raikkonen.

Mais la déception du jeune Britannique était visiblement immense après son abandon alors que, deuxième derrière Raikkonen, il était à ce moment-là virtuellement champion.

Longtemps, il est resté au volant de sa monoplace patinant dans le gravier de la voie des stands, espérant la remettre en piste. Sans succès. Un tour après avoir cédé la tête à Raikkonen, Hamilton devait se résoudre à l'abandon.

De retour au garage, douché, il a salué chaque mécanicien, chaque ingénieur. Il a reçu une accolade et une tape amicale du vice-président de Mercedes-Motorsport, Norbert Haug, et une poignée de main du patron de l'équipe, Ron Dennis. Les regards de chacun disaient les paroles de réconfort que les bouche n'osaient prononcer. Puis il s'en est allé, quittant le circuit avant la fin du GP. Il venait de vivre son premier abandon en 16 Grands Prix.

Malgré ce «miracle», réclamé la veille par Alonso, Raikkonen reste plus que jamais fidèle à sa politique de course par course.

«Tout peut arriver»

«Je ne pense pas tellement au titre, a-t-il assuré, encore tout rouge de l'effort et de la douche au champagne qui l'a récompensé. Je ferai de mon mieux et nous verrons. L'avenir ne dépend pas de nous. Mais on a vu en Chine que tout pouvait arriver... Dans ce genre de courses, les gens font des erreurs.»

L'erreur qui a contraint Hamilton à l'abandon provient du pilote, qui avait toutes les peines du monde à contrôler sa voiture, mais aussi de son équipe qui a peut-être trop attendu avant de le faire rentrer changer les pneus.

«Même si mes gommes étaient mal en point, nous avons décidé avec l'équipe de les garder le temps que la dernière averse passe, avant de chausser des gommes pour le sec», a expliqué le Britannique.

Mais ses pneus intermédiaires usés quasiment jusqu'à la toile par une piste où la trajectoire avait séché, ont rendu la monoplace incontrôlable.

«Ça aurait parfaitement marché, mais j'ai commis une erreur en entrant dans la pit lane, et voilà... Nous avons fait le bon choix, mais nous avons joué de malchance», a-t-il également estimé.

Contrairement à Alonso et Hamilton, dont toute la rivalité va se concentrer sur cette course brésilienne, Raikkonen pourra, lui, compter sur l'aide de Massa en cas de nécessité.

«Si Kimi a une chance de gagner le championnat, ce sera très bien pour l'équipe et moi je veux aider l'équipe, a confirmé le Brésilien. Mais sinon, j'essaierai de gagner la course !»