Les organisateurs du Grand Prix de Turquie de Formule 1 (MSO) et l'Autorité sportive nationale de Turquie (TOSFED) tentent mardi devant un Conseil mondial extraordinaire de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) d'éviter une lourde sanction après la cérémonie du podium du GP 2006.

Les organisateurs du Grand Prix de Turquie de Formule 1 (MSO) et l'Autorité sportive nationale de Turquie (TOSFED) tentent mardi devant un Conseil mondial extraordinaire de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) d'éviter une lourde sanction après la cérémonie du podium du GP 2006.

Selon une bonne source à la FIA, la Turquie risque «au minimum une amende de plusieurs millions de dollars et au maximum d'être exclue de la FIA, ce qui lui ferait perdre toutes les compétitions organisées sous l'égide de la FIA: le GP de F1, le rallye du WRC et l'épreuve de WTCC».

La FIA reproche aux organisateurs du GP de Turquie de F1 d'avoir utilisé la cérémonie du podium à des fins «politiques» en faisant remettre devant 2,5 milliards de téléspectateurs la coupe au vainqueur, le Brésilien Felipe Massa (Ferrari), par le dirigeant de la République turque de Chypre du nord (RTCN), Mehmet Ali Talat. Or la RTCN est reconnue uniquement par la Turquie ce qui ne donne pas à M. Talat le statut requis de dirigeant international.

Aussi, pour la FIA, cette cérémonie du podium «est en infraction avec les statuts de la FIA, le Code sportif international et le Règlement sportif du Championnat 2006 de Formule 1.»

Le gouvernement chypriote s'était immédiatement indigné de cette cérémonie du podium, tandis que les organisateurs du GP s'étaient défendus d'avoir voulu lui donner une connotation politique.

«Selon le protocole, M. Mehmet Ali Talat, en tant que plus haut dignitaire de statut international de l'assistance, devait remettre le trophée. Pour cette raison, il a été invité à décerner la récompense au vainqueur de la course», a assuré le chef de la Chambre de commerce d'Istanbul, co-propriétaire du circuit et organisatrice du Grand Prix, Murat Yalcintas.

La RTCN a été proclamée en 1983, neuf ans après l'invasion du tiers nord de l'île par les troupes turques et sa partition en 1974. Elle n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.

Istanbul accueillait le 27 août dernier le deuxième Grand Prix de Turquie de l'histoire.