Ce prologue n'est toutefois pas écrit et il pourrait aussi être vachement court, car les deux pilotes doivent qualifier leurs bolides pour la course de dimanche. Ça passe ou ça casse et c'est cet après-midi même que ça se décide. Les pilotes Nextel vont avoir droit à une heure et demie d'essais libres avant la qualification, qui se déroulera sur deux petits tours lancés.

Ce prologue n'est toutefois pas écrit et il pourrait aussi être vachement court, car les deux pilotes doivent qualifier leurs bolides pour la course de dimanche. Ça passe ou ça casse et c'est cet après-midi même que ça se décide. Les pilotes Nextel vont avoir droit à une heure et demie d'essais libres avant la qualification, qui se déroulera sur deux petits tours lancés.

Carpentier et Villeneuve sont parfaitement lucides et savent que ce ne sera pas une mince affaire. Le pilote de Joliette en est à sa première course en stock-car sur un ovale.

«J'ai roulé trois fois en Nextel, a dit Carpentier en montrant trois doigts pour appuyer ses dires. Je ne sais absolument pas à quoi m'attendre. Je suis ici pour une seule raison: faire des tours.»

Il risque toutefois d'en faire moins que prévu s'il n'arrive pas à se qualifier. «J'aurais aimé rouler dans une autre série ce week-end», a-t-il avoué en regardant des estrades la session d'essais de la série Craftsman Truck, à laquelle participait Jacques Villeneuve (le Montréalais a réussi le 22e temps de la journée, mais il a été plus rapide lors de la séance réservée aux recrues, signant le meilleur chrono des 13 pilotes néophytes inscrits).

Villeneuve se serait toutefois bien contenté d'une seule course. Le hic, et c'est commun en NASCAR, c'est que les séances de qualification de la série Craftsman et de la série Netxel sont parfaitement consécutives.

«Le plus dur va être de qualifier le camion et, aussitôt après, de sauter dans la voiture pour la qualif de Cup, a-t-il expliqué. Ça se conduit tellement différemment que ça va être dur. Pour les gars qui font ça depuis des années, ce n'est plus un problème, ça devient naturel. Mais pour moi, c'est encore difficile de passer d'une voiture à l'autre.»

Du temps de piste

Villeneuve aurait-il souhaité faire une seule course? «Au point où on en est, on aurait pu concentrer nos efforts sur la qualif de Cup et ne pas rouler en camion, étant donné qu'on est sûrs de disputer la course, a-t-il dit après un moment de réflexion. Mais on serait partis derniers et ce n'est pas mieux. La course est très courte (150 tours); c'est donc très difficile de remonter le peloton.»

Et il ne veut surtout pas se priver de temps de piste. «Vaut mieux faire des erreurs cette année que l'an prochain, a-t-il expliqué. Ça ne t'empêche pas de rouler vite, mais il te manque un certain naturel. Aussi, je crois que c'est important de faire quelques courses et ensuite de passer un ou deux mois loin de la piste, ça te permet d'assimiler toutes les informations que tu as reçues.» Au moins, Villeneuve a l'avantage d'avoir fait quelques courses, contrairement à Carpentier, qui a avoué bien candidement qu'il aurait aimé bénéficier du même programme de développement que son compatriote. «Je sais à quoi m'attendre maintenant. Les relances et les arrêts au puits ne sont plus un problème, a reconnu Villeneuve. Au Texas (la semaine dernière), on a roulé avec les meneurs pendant plusieurs tours, mais j'avais eu une crevaison alors j'accusais deux tours de retard; je n'étais plus dans le coup. Mais j'ai tenu mon bout, c'est encourageant.»

Heureusement les deux pilotes connaissent la piste de Phoenix pour l'avoir fréquentée en CART et en Champ Car, et le fait qu'elle soit plane pourrait aussi leur rendre la vie plus facile étant donné qu'elle se négocie un peu comme un circuit routier. Mais aucun des deux ne voit cela comme un avantage. «Je n'ai aucun avantage, absolument aucun!» s'est exclamé Carpentier en riant. Villeneuve admet de son côté qu'il va se sentir un peu moins perdu. C'est déjà cela de pris.

Ceux qui croyaient voir des feux d'artifices entre les deux Québécois pourraient être cruellement surpris. Les deux hommes ont un seul objectif en tête: qualifier leur bagnole. Le reste peut attendre.