Le Colombien Rigoberto Uran (Etixx-Quick-Step) a fait preuve d'audace en amorçant son sprint à 500 mètres de l'arrivée et il a résisté au retour du peloton pour enlever le Grand Prix cycliste de Québec.

Uran, médaillé d'argent aux Jeux olympiques de 2012, a ainsi savouré sa première victoire au circuit UCI WorldTour. Vainqueur en cinq heures 9:46 minutes, il a devancé l'Australien Michael Matthews (Orica-GreenEDGE) et le Norvégien Alexander Kristoff (Katusha).

Le scénario de la sixième édition de l'épreuve a été fidèle aux précédentes: quelques coureurs s'échappent au début de la course et, une fois de plus, le peloton rejoint les fugueurs vers la fin et le tout se règle au sprint final.

«Mon équipe et moi avons essayé une stratégie intelligente, mais il fallait attendre au dernier kilomètre puisque tout s'est joué à ce moment. On peut dire que cela a fonctionné», a expliqué le champion de l'épreuve par l'entremise d'un interprète.

Matthews, lui, en était à sa première présence dans la Vieille Capitale.

«Pour une première, je peux être très content de ma deuxième position. J'avais de bonnes jambes aujourd'hui.»

«Je ne pensais pas au podium avant la course. J'espérais décrocher la victoire, mais j'ai été battu au sprint, a pour sa part analysé Kristoff. J'espère pouvoir me battre pour la première place dimanche (au Grand Prix de Montréal).»

Le meilleur Canadien a été Ryder Hesjedal (Cannondale) avec une 16e position. En conférence de presse, le cycliste de 34 ans était loin de se montrer satisfait de sa journée de travail.

Le Montréalais Guillaume Boivin a été le meilleur Québécois. Il a franchi la ligne d'arrivée au 28e rang. Son compatriote Hugo Houle, 24 ans, de Sainte-Perpétue, a enregistré un retard de 87 secondes sur Uran et doit se contenter du 58e échelon.

Mike Woods, un membre de l'équipe canadienne, a chuté à 64 kilomètres de la ligne d'arrivée. Il a toutefois été en mesure de remonter sur son vélo en se rangeant derrière le peloton. Son coéquipier Ryan Roth a quant en lui remporté le classement de la montagne.

Les athlètes profiteront d'une journée de repos, samedi, avant d'aborder le parcours de Montréal le lendemain. Les organisateurs ont par ailleurs annoncé qu'ils avaient conclu une entente ce qui assure le retour de l'événement en sol québécois jusqu'en 2018.