Le cycliste néerlandais Thomas Dekker qui a reconnu s'être dopé durant sa carrière a décidé de dire «tout» ce qu'il sait aux autorités antidopage de son pays, a-t-il annoncé mercredi dans un communiqué.

«J'ai choisi de dire tout ce que je sais: les noms, les données, les détails, mes connaissances (concernant les pratiques dopantes)», explique le coureur dans un communiqué publié sur le site internet de son agence de management (SEG).

«Vu les valeurs défendues par mon équipe, Garmin, (...) en tant qu'ex-dopé suspendu deux ans, et en tant que militant pour un cyclisme propre: j'annonce que je vais témoigner et coopérer pleinement avec les autorités antidopage pour aider à rendre le monde du cyclisme propre», poursuit Dekker.

«Il y a beaucoup de personnes concernées par mon passé de dopé. Je livrerai tout les noms des personnes qui m'ont aidé (à me doper) aux autorités».

Selon SEG, Dekker sera entendu dans les deux prochaines semaines par le bureau antidopage néerlandais.

Dans une récente interview au quotidien NRC, Dekker avait expliqué avoir eu recours à des transfusions sanguines en 2007 alors qu'il roulait pour Rabobank. Il avait déjà reconnu avoir utilisé de l'EPO durant sa carrière et avait a été suspendu deux ans pour dopage en 2009 après avoir été contrôlé positif à la Dynepo.

Dekker avait aussi expliqué avoir commencé en 2006 avec l'EPO, avec l'aide des médecins de Rabobank.

«Il était facile d'être influencé, le dopage était répandu», avait expliqué le Néerlandais, alors grand espoir du cyclisme.

«Il n'y avait pas de voix contraire. Le dopage était monnaie courante et une façon de courir pour de nombreux coéquipiers, collègues et, donc, moi aussi. Le dopage fait partie du métier. Les transfusions sanguines, je pensais que c'était la voie du succès. Tous les grands coureurs le faisaient.», a-t-il poursuivi.