L'Union cycliste internationale (UCI) a confirmé jeudi sa position sur les oreillettes, progressivement interdites dans les courses, malgré la menace de boycott du prochain Tour de Pékin brandie par l'association des équipes (AIGCP) et des coureurs (CPA).

«Je regrette qu'on en arrive à cette situation», a déclaré à l'AFP Pat McQuaid, président de l'UCI. «Nous avons dit à l'AIGCP et au CPA de retirer la menace de boycott ou de considérer comme inopportunes leur présence au Conseil du cyclisme professionnel (CCP). Ils ont choisi de ne pas se présenter au CCP. Je ne peux que prendre malheureusement acte de ce nouvel élément de tension».

«Les courses ne doivent pas être contrôlées à distance. Il en va de l'intérêt sportif, de l'intérêt pour les spectateurs et les téléspectateurs», a ajouté Pat McQuaid en laissant la porte ouverte au sujet de la sécurité des coureurs, l'une des raisons invoquées par les responsables d'équipes pour marquer leur opposition.

«L'UCI est en train de rencontrer des sociétés spécialisées dans les systèmes de communication. Nous tenons à trouver les meilleures solutions pour garantir la sécurité des coureurs», a insisté le président de la fédération internationale.

Le CCP, l'organe qui gère le cyclisme professionnel d'élite, s'est réuni jeudi à Milan sans les représentants des équipes (Roberto Amadio et Jonathan Vaughters) et du CPA (Gianni Bugno). En revanche, les organisateurs et les autres membres, parmi lesquels un coureur en activité (Dario Cioni) ont participé à la séance.

Le même jour, l'AIGCP (Association internationale des groupes cyclistes professionnels) a mis sur la place publique sa menace de boycotter le Tour de Pékin, dont la première édition est prévue en octobre prochain, «si l'utilisation des oreillettes dans toutes les épreuves de cyclisme professionnel n'est pas autorisée avant le 1er mai».

Les oreillettes, instruments de relais entre les coureurs et leur encadrement, sont depuis cette saison interdites sur la plupart des courses alors que leur maintien est souhaité par la majorité des acteurs du cyclisme.

«Les équipes restent unies dans leur position sur la question de l'oreillette. Le cyclisme est un sport d'équipe et en tant que tel, la communication est essentielle pour les coureurs et les manageurs», a estimé l'AIGCP par voie de communiqué.