L'Italien Ivan Basso, l'Australien Cadel Evans et le Britannique Bradley Wiggins, candidats au podium, voire mieux, du prochain Tour de France, ont entamé le compte à rebours qui doit les amener le 3 juillet au départ d'Amsterdam.

Pour d'autres protagonistes du Tour d'Italie qui s'est conclu dimanche à Vérone, les trois semaines ont modifié la perspective de la Grande Boucle, le principal rendez-vous de l'année cycliste.

L'Italien Vincenzo Nibali (3e), qui n'a dû de courir le Giro qu'à l'éviction de son compatriote Franco Pellizotti, est très incertain pour le Tour qui figurait à son programme initial. L'espoir de l'équipe Liquigas a été largement mis à contribution pour aider Basso trois semaines durant. «L'alternative, c'est la Vuelta», a-t-il indiqué.

L'Espagnol Carlos Sastre, lui, n'a pas encore confirmé officiellement sa participation au Tour, une course qu'il a gagnée en 2008. Le Giro s'est mal passé pour le Castillan de Cervélo (8e), handicapé par plusieurs chutes dans la première semaine. Son premier objectif ? Récupérer, se refaire une santé.

Quant au Kazakh Alexandre Vinokourov (6e), il a buté sur les pentes des cols italiens, souvent plus raides que leurs équivalents français. Mais «Vino», coureur de tempérament, a donné des gages d'une efficacité retrouvée. Pour Alberto Contador, l'Espagnol leader de l'équipe Astana auquel le Kazakh a promis allégeance, c'est une bonne nouvelle.

Ivan Basso (ITA/Liquigas), vainqueur: «Je regarderai la carte du Tour dès mon réveil, le lendemain du Giro», a annoncé le Varésan. Et d'enchaîner par une déclaration d'amour à la course qui l'a vu grandir dans l'ombre de Lance Armstrong (3e en 2004, 2e en 2005) durant le premier acte de sa carrière.

A 32 ans, l'Italien sait que le temps lui est compté pour gagner le Tour. Il avoue toutefois une nouvelle ambition d'autant qu'il a récupéré le leadership au sein d'une forte équipe, avec le Tchèque Roman Kreuziger pour jouer éventuellement le rôle de Nibali.

Cadel Evans (AUS/BMC), 5e: Le champion du monde a terminé le Giro sur la pente descendante après avoir contribué à son animation jusqu'à six jours de l'arrivée. Constat d'échec: «J'étais venu avec une idée en tête, gagner, et je n'y suis pas parvenu.»

L'Australien a plus d'un mois maintenant sans la moindre compétition, pour récupérer et oublier cette nouvelle déception. Une raison d'optimisme ? A la différence du Giro, il aura en juillet un entourage plus solide (Hincapie, Burghardt, Morabito, Ballan).

Bradley Wiggins (GBR/Sky), 40e: Une journée en rose, c'est le bilan du Britannique qui a atteint son premier but dans le Giro, la victoire dans le contre-la-montre d'Amsterdam.

Durant la dernière semaine, le champion olympique de poursuite s'est relevé. Sa place finale n'a qu'une signification limitée. Sa défaite dans le contre-la-montre du dernier jour, à peine moins. Les cols du Giro lui conviennent moins que ceux du Tour et Wiggins (4e du Tour 2009) ne songe qu'au mois de juillet. Un pari à risque.