«Ce que disent les autres ne m'intéresse pas», a assuré la Sud-Africaine Caster Semenya, championne du monde du 800 m éloignée des terrains pendant onze mois en raison d'une polémique sur son genre sexuel, et qui court jeudi prochain lors de la réunion de Milan.

«On ne parle pas de son passé», a prévenu Jukka Arkonen, le manager qui a organisé sa tournée estivale en Europe, en s'adressant aux médias lors d'une conférence de presse organisée à Milan, jeudi.

«Ce que disent les autres ne m'intéresse pas, répond l'athlète de 19 ans quand les journalistes enfreignent la consigne. Je me concentre sur le futur, les jeux du Commonwealth (en octobre), les JO de Londres-2012 et la défense de mon titre mondial (en 2011)».

Victorieuse d'entrée lors de son retour, notamment à Berlin (22 août, 1:59.90), la Sud-Africaine a terminé 3e à Bruxelles la semaine dernière et seulement 9e de la réunion de Rovereto (Italie), mardi, où le plateau était moins relevé qu'en Allemagne et en Belgique.

«A Rovereto, ça ne s'est pas passé comme je l'attendais, admet-elle, mais ici à Milan je ferai mieux. J'ai déjà oublié, je ne suis pas une voiture à qui il suffit de mettre de l'essence pour fonctionner. Quand je me sens bien dans mon corps, alors je suis forte».

Son entraîneur, Michael Seme, dédramatise la contre-performance de Rovereto: «C'était seulement une sale journée, elle avait les jambes lourdes».

«Les médias oublient que Caster n'a que 19 ans et qu'après sa première vraie saison elle a subi un arrêt de 11 mois», ajouté Jukka Arkonen.

«C'était une année difficile, 2010, conclut Semenya, mais d'un autre côté, j'ai pu rester près de ma famille».