Le coureur italien Riccardo Ricco, convaincu de dopage sur le Tour de France et placé en garde à vue jeudi, a été mis en examen vendredi à Foix pour «utilisation de substance classée vénéneuse par le Code de la santé public», a annoncé le procureur de la République de Foix Antoine Leroy.

«Ricco est placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec d'autres membres de l'équipe», a précisé, lors d'une conférence de presse, le procureur qui ajoute que le coureur va «rentrer en Italie».

Le procureur a par ailleurs indiqué que Ricco a confirmé au juge d'instruction ce qu'il avait auparavant déclaré aux gendarmes.

«Le coureur conteste fermement avoir utilisé de l'EPO et ne donne aucune explication sur le fait que de l'EPO ait été trouvée dans son urine le 8 juillet», a déclaré le procureur de Foix. «Il conteste avoir pris cette substance où toute autre substance interdite en France et par conséquent il conteste les faits qui lui sont reprochés».

Interpellé jeudi, quelques minutes avant le départ de la 12e étape Lavelanet-Narbonne, le coureur italien avait été placé en garde à vue en milieu de journée à la gendarmerie de Mirepoix (Ariège).

Vainqueur de deux étapes de montagne (Super-Besse, Bagnères-de-Bigorre), Ricco, l'une des attractions de la course, a été contrôlé positif à l'EPO lors du contre-la-montre de Cholet, 4e étape du Tour, le 8 juillet, par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).

L'équipe de Ricco, Saunier-Duval, qui s'est retirée de la course peu après, fait l'objet de soupçons de dopage organisé. La formation espagnole a annoncé vendredi le licenciement du coureur italien et de son compatriote Leonardo Piepoli.