Toujours présents
Préparer le nid
Voir mon père, mon grand-père et mon chum travailler dans la nouvelle maison et tout préparer avant l’arrivée du bébé, ça n’a pas de prix. […] C’est beau de voir tout le monde s’impliquer pour la venue de cet enfant-là. On ne peut pas demander mieux. […] Dans une période difficile, je crois que la naissance d’un bébé, ça soude les familles encore plus.
Julie Beaumier, mère d’Émile, 3 mois, qui est reconnaissante de l’aide et des conseils reçus de la part de ses parents, de son grand-père et de sa sœur au cours des derniers mois
Les parents de Julie et sa sœur se sont beaucoup impliqués. Ils nous ont vraiment beaucoup aidés. On est chanceux.
Nicolas Deslandes, père d’Émile, 3 mois
Première photo avec vovô
Sur la photo, Arthur, 10 ans, et Tristan, un an et demi, enlacent leur grand-père Miguel Da Silva. « C’était leur premier moment ensemble tous les trois », explique Valéria Pereira.
La première rencontre en personne entre le bambin et vovô Miguel, qui habite au Brésil, a eu lieu en décembre. Le moment était émouvant, se souvient la mère qui a immigré au Québec avec son conjoint et son fils aîné il y a cinq ans.
Sur l’image, il manque toutefois une personne importante. « Ma mère est décédée l’année passée, en juin », confie Valéria Pereira.
Elle se console en se disant que sa mère a été très présente après la naissance de Tristan, et ce, malgré la distance.
« Ma maman a vu toutes les étapes à travers lesquelles le bébé est passé. Pendant mon congé de maternité, j’appelais mes parents toute la journée. Les changements de couche, les vêtements, la chambre, l’allaitement : ils me suivaient dans toutes les choses du quotidien », raconte-t-elle.
Le premier bisou soufflé de Tristan a été donné à sa grand-maman, à travers un écran. « C’était vraiment difficile pour moi, mais je savais que ma mère était présente même si elle n’était pas là physiquement », dit Valéria Pereira.
Une aide indispensable
Des grands-parents exceptionnels
Mes parents ont toujours dit : ‟Nous, on vit pour nos enfants.” Cette phrase-là vient vraiment me chercher. Ils pourraient faire plein de hobbies, avoir plein d’amis, sortir… Au lieu de ça, mes parents décident d’être avec nous, par choix. […] Quand mes parents me disent : ‟On n’est pas si exceptionnels. On est comme ça.” Je leur réponds qu’autour de moi, j’ai des amis qui ont eu des bébés et qui sont fatigués. Leurs parents ont trop d’activités pour les aider. […] Moi, si j’ai besoin d’aide, mes parents viennent. Je trouve ça exceptionnel.
Valérie Morin, maman de Sofia, deux mois et demi, et d’Éli, 7 ans
Une « mamie de loin »
Virginie Marteau a mis au monde son premier enfant, une fillette prénommée Léa, en novembre. « Quand j’ai fait le choix de venir habiter au Canada, je savais que ce serait dans les moments difficiles à vivre à distance parce que j’ai toujours été très proche de mes parents », raconte la jeune femme d’origine française, qui vit au Québec depuis huit ans.
Elle a donc lancé une invitation à son père et à sa mère, qui ont accepté de venir passer trois mois au Québec afin d’être présents pour accueillir le bébé.
« Je crois que notre fille nous a fait un cadeau vraiment exceptionnel en nous demandant de venir et de rester », affirme Clairette Marteau lors d’un appel vidéo.
La « mamie de loin » a pu voir sa fille enceinte et participer à la décoration de la chambre de la petite Léa. C’est même son conjoint et elle qui ont amené les futurs parents à l’hôpital. « Voir notre fille devenir maman et avoir un bébé, ça, c’est un moment très émouvant », confie celle qui est devenue grand-maman pour la première fois par la même occasion.
Virgnie Marteau est aussi très reconnaissante d’avoir pu compter sur ses parents dans les semaines qui ont suivi l’accouchement. « En tant que jeune maman, je trouve qu’on minimise un peu le mois après la naissance. C’est quand même intense. On a beaucoup de choses à apprendre. Il faut prendre soin du bébé. […] La présence de mes parents, ça m’a permis de prendre soin de moi. »