Les pilotis sous la terrasse n'inspiraient pas tellement confiance au futur propriétaire quand il a visité la maison pour la première fois en 2009. Pas plus que les grillages en fer forgé qui séparaient la salle à manger de la cuisine, conférant un style moyenâgeux à cette résidence des années 1940. L'aménagement intérieur ? Bigarré au possible. Il y avait du tapis vert, style shag, dans la salle familiale qui avait des allures de «chalet». Un endroit rustique, disons. Mais, la propriété, qui surplombe le très beau chemin de la Côte-Sainte-Catherine, dans le Haut-Outremont, avait du potentiel. Et bon point : il y avait un garage. Ce n'est pas si courant à Outremont, du moins dans les maisons de cette époque-là.

Propriétaire d'immeubles à revenus, Monsieur connaissait l'importance d'une bonne localisation : tout près de la montagne, dans un environnement séculaire, la demeure en pierre laissait entrevoir des jours meilleurs. Mais pour cela, il fallait avoir de la vision, imaginer les possibilités. L'homme s'est laissé convaincre.

Refonte complète

Il a fait appel à différents fournisseurs pour renipper la plupart des pièces dispersées sur quatre niveaux. Résultat: la  rusticité a été modernisée de A à Z par la nouvelle déco. Du tapis clair et de la peinture blanche, ont insufflé une nouvelle vie à la maison.

Tout en haut se trouve une grande pièce claire avec fenêtre donnant à l'est. À noter, le balcon et les nombreux placards. Il y a aussi une salle de bains à ce niveau.

L'étage principal comporte trois chambres et deux salles de bains. Ce ne sont pas d'immenses salles comme on en trouve dans les nouveaux quartiers de la banlieue; par conséquent, on a enlevé la baignoire dans l'une pour y construire à la place une grande douche (carrelée de céramique avec porte en verre). L'autre salle de bains, avec baignoire, est accessible par la grande chambre principale. Les deux salles arborent des éléments décoratifs en marbre récupérés et profitent d'un éclairage naturel. Pour le confort des résidants, les nouveaux planchers sont chauffants. Le tout est au goût du jour, tout en respectant le style classique de la maison.

Ce penchant «classique rénové» a de quoi faire rêver : nul besoin de se lancer dans des travaux pendant un an et demi, puisque ç'a déjà été fait.

Matériaux luxueux

Des marches en travertin mènent au rez-de-chaussée. Du travertin habille le sol du hall d'entrée et de la salle à manger. C'est le revêtement d'origine. Poli, il a retrouvé brillance et élégance, et fait très bonne impression dès l'arrivée dans la maison.

Le fer forgé constitue l'autre matériau chouchou. On le retrouve aux barreaux des escaliers et devant la plupart des fenêtres.

Un plâtrier a refait une bonne partie des moulures. «Un gros trois semaines» à fabriquer des moules et à revitaliser les plafonds du couloir de l'entrée et de la salle à manger. Là, d'élégantes pièces de mobilier intégré forment une crédence et un vaisselier très chics.

La cloison entre la salle à manger et la cuisine, d'une superficie de 14,6 pieds sur 12, a été préservée, et l'équipe créative de Tendances Concept a réaménagé cette pièce. Le nouvel îlot se prolonge en coin dînette ou breakfast nook grâce au comptoir en quartz et à la banquette surélevée. Le four encastré (inclus) libère de l'espace. Des panneaux lisses en cerisier massif dissimulent le frigo et les armoires de part et d'autre de la cuisinière à six brûleurs.

Précisons que l'alimentation au gaz a remplacé le chauffage à l'huile, permettant des économies de plus de 50 p. cent des coûts énergétiques, selon le propriétaire.

En partie rénové, le sous-sol attire tout particulièrement l'homme d'affaires, qui y a fait son bureau. La salle de lavage se trouve à ce niveau de même qu'une pièce de résistance pour couronner notre visite. De quoi parle-t-on ? D'une extension contemporaine, une réalisation de Larose McCallum architectes. Murs et plafond en bois torréfié. Encastrés au D.E.L.. Ouvertures du plafond au plancher. Le résultat est impressionnant.

Le propriétaire nous informe que c'est en voulant stabiliser la terrasse au-dessus qu'est née cette pièce dans la tête des architectes. Puisqu'il fallait bien refaire cette partie de la maison en escarpement - un escalier relie la propriété au chemin de la Côte-Sainte-Catherine beaucoup plus bas - on s'est dit : «Tant qu'à faire...» Classique, ça aussi.

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La propriété en bref


Prix demandé: 2 495 000 $

Année de construction: 1945

Nombre de pièces: 12 dont 4 chambres + 4 salles de bains + 1 salle d'eau

Comprend un réfrigérateur, une cuisinière, un four, une laveuse, une sécheuse, système d'alarme

Évaluation municipale (2012): 1 225 000 $

Impôt foncier (2012): 11 458 $

Taxes scolaires (2012): 2 653 $

À proximité du parc du Mont-Royal

Courtier : Louise Salesse, Royal Lepage Dynastie, 514-271-4820