Ici, on est dedans, tout en étant dehors, et vice-versa. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il fasse gris pâle ou gris foncé à l’extérieur, ici, à Tropiques Nord, il fait toujours vert, et le temps est toujours doux.

Tenez, à l’instant même, alors qu’il fait sous zéro dehors, on se trouve parfaitement à l’aise en manches de chemise sur la terrasse de ce condo, au septième étage du complexe. Des palmiers, des bananiers et autres plantes exotiques, ainsi que des bouts de ciel, composent la toile de fond. Ce son que l’on entend, c’est la cascade qui coule en contrebas. Elle finit son parcours dans un bassin où nagent tranquillement des koïs, ces carpes joliment colorées, qui parlent couramment le japonais. Normal, dira-t-on, puisqu’elles sont originaires du Japon. Mais bon, fidèles à leur réputation, elles ne disent jamais un mot. En revanche, si on tend l’oreille, on pourrait entendre le pépiement des rossignols, japonais eux aussi, mais autrement plus bavards.

PHOTO FOURNIE PAR DAVID WILKES, DE SOTHEBY’S

Les terrasses de la cinquantaine de condos de Tropiques Nord donnent sur ce grand jardin exotique, entretenu par trois jardiniers. De la verdure et du temps doux à l’année.

« Des fois, les oiseaux viennent dans les fleurs, au bord de la terrasse », dit en s’amusant Louise Jolicoeur, qui habite ce condo du septième étage depuis neuf ans, avec son conjoint, Jean Proulx. À l’époque, ils cherchaient un appartement et envisageaient d’acheter à Habitat 67, l’immeuble voisin, quand ils sont tombés sous le charme de Tropiques Nord. Ils s’y sont accroché les pieds, comme on dit, et ne l’ont jamais regretté.

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La cuisine a été remodelée avec goût par les propriétaires précédents.

Le jardin luxuriant, concept unique qui a fait la marque du complexe depuis sa construction, en 1989, y est pour beaucoup dans leur coup de cœur. Mais ce n’est pas le seul atout, loin de là. L’emplacement extraordinaire de l’immeuble, dans la Cité du Havre, qui fait corps avec le fleuve Saint-Laurent, l’environnement, qui est à l’avenant, la tranquillité, tout en étant à proximité du centre-ville, le bâtiment lui-même et les services qui y sont rattachés ont de quoi séduire les plus difficiles. Mais entrons donc, pour voir.

Aimer l’endroit

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Un corridor spacieux fait la transition entre les pièces.

Les maîtres des lieux, avocats de profession, ont toujours eu une maison de campagne, mais quand ils sont en ville, ils apprécient la formule condo. Le couple, qui n’a pas d’enfant, a vécu en condo à Saint-Lambert et en plein centre-ville de Montréal, avant de s’établir ici. « Quand on visite, il faut qu’on aime », signale Louise. Cet appartement qu’ils ont visité à Tropiques Nord leur a plu tout de suite et convenait à leurs besoins. C’est un condo d’une chambre, mais avec une superficie de 1436 pi2. On est loin du « petit » appartement. Les couleurs leur rappelaient le sud de la France, endroit qu’ils affectionnent particulièrement. Ils aimaient la cuisine, qui avait été rénovée avec goût par le propriétaire précédent, et appréciaient le fait que le marbre du sol des pièces à vivre se prolonge sur la terrasse, de sorte que celle-ci est parfaitement intégrée à l’appartement.

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La chambre est de belle dimension et offre une vue imprenable sur la ville de Montréal.

Le condo était agréable et fonctionnel, mais les nouveaux propriétaires se sont tout de même lancés dans des rénovations pour le mettre à leur main. Ils ont concentré l’essentiel de leurs travaux dans le secteur de la chambre. Ils ont, entre autres, fait installer un plancher de bois au motif de chevron et remodelé l’endroit pour y aménager deux walk-in. La salle d’eau a également été retouchée. Dans les pièces à vivre, ils ont fait faire des meubles de rangement, dont un qui abrite un astucieux coin bureau. Ce dernier apparaît quand on ouvre les portes et disparaît quand on les ferme. Enfin, il y a deux ans, ils ont fait refaire entièrement la salle de bains principale, qui dispose désormais d’un plancher chauffant. Pour ce faire, il a fallu sacrifier le marbre original du sol. C’est le seul regret de Louise, qui avait le souci, pendant les rénovations, de conserver les matériaux nobles.

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La chambre est fenêtrée d’un mur à l’autre et offre de beaux espaces de rangement.

Vue et environnement

Fenêtrée d’un mur à l’autre, la chambre des maîtres offre une vue spectaculaire sur la ville, le Vieux-Port, les ponts, le fleuve.....

Le spectacle est permanent et jamais monotone. On voit la ville bouger comme au ralenti. On s’amuse à reconnaître ses édifices. On suit un train qui roule tranquillement, un bateau qui s’amarre ou qui largue ses amarres…

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Vue d’une partie de la salle de bains principale. Celle-ci a été complètement refaite il y a deux ans et dispose maintenant d’un plancher chauffant.

Au cours de notre passage, à la fin du mois de novembre, de grands navires-cargos poussaient leur roupillon de saison, au quai, tout près du complexe. D’une autre fenêtre, qui donne vue plus vers le sud, on pouvait voir un intrépide en combinaison, faire du surf sur le fleuve. Oui, oui, à quasiment -10 °C !

Les amateurs de marche et de course à pied sont comblés, tout comme les cyclistes, puisqu’une piste cyclable passe devant la porte. Une navette privée est aussi offerte pour aller au centre-ville et en revenir. Le complexe dispose de deux piscines à l’eau salée chauffées, une dans l’atrium, et l’autre à l’extérieur, l’été. Deux terrains de tennis sont également accessibles, de même qu’un endroit pour faire des BBQ. L’endroit est très sécuritaire, fait remarquer Louise, et il y a quelqu’un à la réception 24 heures sur 24.

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Un coin dînette a été aménagé près de la cuisine pour ces repas que l’on prend sur le pouce.

Quitter avec un pincement au cœur

Avoir le centre-ville à deux pas, sans vivre dans son tintamarre, c’est le meilleur des deux mondes, estime le couple. La décision de mettre le condo en vente n’a pas été facile à prendre, avoue Louise. Mais voilà, depuis le début de la pandémie, en mars dernier, le couple est pratiquement toujours dans sa maison de campagne. Louise a considérablement ralenti ses occupations. Quant à Jean, il se rend moins souvent à son bureau du centre-ville. Le télétravail permet de faire beaucoup de choses, et pour le reste, il peut aménager son horaire.

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La salle à manger et un coin détente occupent la terrasse. Il y a une certaine frontière entre cette dernière et le reste de l’appartement, mais elle est flexible : à gauche, on remarque les portes-accordéons en verre, qui s’ouvrent ou se ferment, à la guise des occupants.

La vente a été confiée à David Wilkes, courtier de chez Sotheby’s, qui connaît Tropiques Nord comme le fond de sa poche. Il y habite depuis le tout début, en 1989. « J’ai déménagé quatre fois en 30 ans, mais toujours dans l’immeuble, dit-il en riant. On déménage pour améliorer son sort. Où voulez-vous aller après avoir connu ça ? », lance-t-il.

La propriété en bref

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Le complexe est situé en face du quai Bickerdike. Ici, une vue à partir de la chambre.

Prix demandé : 679 000 $

Année de construction : 1989

Superficie totale : 1436 pi2

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Autre vue de la chambre. L’immeuble voisin, que l’on aperçoit, c’est Habitat 67.

Descriptif : Condo d’une chambre à coucher, situé au septième étage du complexe Tropiques Nord, dans l’arrondissement de Ville-Marie. La terrasse donne sur un jardin exotique de 32 000 pi2 avec atmosphère contrôlée. La chambre offre pour sa part une vue spectaculaire sur la ville et le fleuve.

Évaluation municipale : 548 300 $

Impôt foncier : 4398 $

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La piscine, en forme de lagon et à l’eau salée, est bien à l’abri sous l’imposante structure de verre de l’atrium. Un système de géothermie a été installé il y a deux ans, dans le but de contrôler encore plus la température et l’humidité, tout en réduisant les coûts d’énergie, explique le courtier immobilier David Wilkes.

Taxe scolaire : 530 $

Frais de condo : 13 140 $

Garage : deux places dans le garage intérieur

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Vivre à Tropiques Nord, c’est voyager un peu tous les jours, sans avoir à traîner sa valise.

Courtier : David Wilkes, Sotheby’s

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