Je ne sais pas ce qui se passe cet été dans mon bassin d'eau. Pendant des années, aucune grenouille ne venait s'y baigner, même si j'ai tout fait pour les attirer, notamment en aménagement l'endroit de la façon la plus naturelle possible.

Puis en 2006 ou 2007, trois ou quatre se sont pointées dans le petit étang. L'an dernier, grande joie, elles étaient huit, venues des champs avoisinants puisque je n'ai jamais vu d'oeufs ou de têtards dans l'eau.Mais cette saison, pour des raisons que j'ignore, c'est l'invasion. Au début de l'été, elles étaient une dizaine et la semaine dernière, j'en comptais 20.

Une invasion bien agréable, il va sans dire, mais pour le moins étonnante, un signe que mon bassin d'eau est en bonne santé.

Curieusement, elles se prélassent souvent au soleil en groupe de quatre ou cinq, se touchant parfois les unes les autres, la tête dans la même direction, comme si elles assistaient à un spectacle.

Ce sont toutes des grenouilles des bois, une espèce de petite taille habitant surtout les forêts mais aussi les champs humides et les tourbières, nous dit l'excellent ouvrage Amphibiens et reptiles du Québec et des Maritimes (éd. Michel Quintin). Elles hivernent en milieu terrestre et peuvent survivre à la congélation, grâce à des substances protectrices.