«Oranges and Lemons» vient de faire son apparition sur le marché québécois. Sa couleur pêche attire l'attention comme ce fut d'ailleurs le cas lors de sa présentation officielle en 2004, à l'exposition florale de Chelsea, en Angleterre.

«Oranges and Lemons» vient de faire son apparition sur le marché québécois. Sa couleur pêche attire l'attention comme ce fut d'ailleurs le cas lors de sa présentation officielle en 2004, à l'exposition florale de Chelsea, en Angleterre.

 Hybridée en Grande-Bretagne, commercialisée par la firme PlantHaven qui nous a donné la gaillarde «Fanfare», la nouvelle vedette a traversé l'Atlantique, l'an dernier, pour être offerte sur le marché nord-américain cette année.

La plante atteint une soixantaine de centimètres et fleurit théoriquement plus longtemps que les autres gaillardes. Elle est aussi plus florifère (si on coupe les fleurs fanées) et les inflorescences persistent plus longtemps sur la hampe florale.

 Plante de plein soleil, le nouveau cultivar est aussi considéré comme résistant à la sécheresse, du moins un certain temps. Il se reproduit par boutures qui sont sujettes à des royautés.

Mais il y a un hic. Cette gaillarde est peu rustique. Par ailleurs, je connais un producteur québécois qui a réussi à sauver 60% de ces spécimens au cours de l'hiver en les conservant sous des toiles géotextiles, une technique couramment utilisée en pépinière. La plante sera donc vivace avec une protection hivernale comme le conseille d'ailleurs la firme de mise en marché.

Il est possible aussi que le conseil de Michel-André Otis, horticulteur responsable du jardin des vivaces au Jardin botanique de Montréal, au sujet de «Fanfare» convienne très bien à «Oranges and Lemons». Dans son récent livre, Plantes vivaces (Bertrand Dumont, éditeur), il explique qu'une fertilisation soutenue ne favorise que la production de feuilles aux dépens des fleurs. Il faut traiter les gaillardes à la dure, soutient-il. M. Otis conseille de les diviser aux deux ans en ne conservant que les portions les plus vigoureuses pour fins de transplantation. Dans le cas de «Fanfare», il recommande en outre de raser le plant à 10cm du sol à la fin août ou au début septembre. Si on met ainsi un terme à la floraison, on oblige la plante à refaire ses forces en produisant de nouvelles feuilles qui assureront une meilleure rusticité et une floraison abondante l'année suivante.