Un gazon bien vert et fourni vous séduit. Mais sa formation et son entretien vous taraudent. Acquérir, stocker et administrer petits équipements, semences, engrais et herbicides vous pèsent. Vous avez d'autres chats à fouetter. Vous préférez qu'une entreprise le fasse pour vous. Au prix approximatif d'un contrat de déneigement (200 $ à 300 $), l'hiver. Et ce, pour le service de base.

«Courir les centres jardins. Être sûr d'avoir acheté les bons produits, en quantité précise de surcroît, les appliquer au bon moment et de la bonne façon. Puis aérer le sol, déchaumer, terreauter, réensemencer, chasser les mauvaises herbes. Quel programme!», soupire une dame de Sainte-Foy. Râtisser au printemps, arroser à l'occasion et tondre suffisent au ménage.

«Une entreprise s'occupe du reste. Elle vient, fait son travail dans le temps de le dire, puis s'en va. Elle nous fait ses recommandations, au besoin. Le gazon, lui, est au poil», raconte-t-elle.

«C'est, entre autres, pour tout ça qu'on recourt à nos services. Et on le fait de plus en plus», croit le directeur général de Services des espaces verts de Québec, Bruno Fortin.

Pendant la crise financière, en 2008, plutôt qu'une désaffection, il y eut progression. «L'été est court, on veut profiter du beau temps. On n'a pas le goût de faire ça», trouve M. Fortin.

Vivant

L'herbe n'est pas une banalité dans la cour. «C'est du vivant et nous nous employons à en persuader nos clients afin qu'ils comprennent la nature de nos interventions et qu'à leur tour ils emboîtent le pas de sorte que la chaîne des bonnes pratiques culturales ne soit pas rompue», continue-t-il.

Le gazon est vivant, réitère-t-il. Il faut lui donner un peu de temps avant qu'il ne devienne dense, bien vert et exempt de mauvaises herbes. «Des particuliers font appel à nous. Ils s'attendent à un vert de golf dès la première visite et que cela dure toute la vie. Infaisable», insiste-t-il.

À la carte

«En fait, nous visitons nos clients cinq ou six fois par saison», précise M. Fortin. Pour fertiliser, notamment, puis combattre les insectes quand ils sont trop envahissants. Et faire des recommandations aux propriétaires. Lorsque réensemencer, aérer (trouer), déchaumer, terreauter ou tondre avec soin paraît de nécessité.

«À moins qu'on ne préfère nous investir de ces tâches», dit Bruno Fortin. Là, le service est à la carte.