Pourquoi ne pas inviter les oiseaux à festoyer chez vous? Un plaisir pour les yeux pendant tout l'hiver. Et rien de plus facile. Voici quelques conseils pour bien profiter de ce loisir qui plaira à toute la famille.

Le menu

Ne vous cassez pas la tête: à lui seul, le tournesol noir attire la foule ailée. Pour rendre votre menu plus appétissant encore, pensez au chardon. Les arachides en écales feront aussi le délice des geais bleus, parfois même du cardinal rouge et de la corneille. Le carthame est destiné spécifiquement au cardinal. Quant au suif, c'est le dessert pour plusieurs.

Les visiteurs

La mésange à tête noire est la plus présente aux mangeoires en hiver. Viennent ensuite le pic mineur, le chardonneret jaune, l'étourneau sansonnet, le junco ardoisé, le pic chevelu, la tourterelle triste, le roselin familier, le cardinal rouge et la sittelle à poitrine blanche. La liste peut s'allonger et se diversifier selon votre région.

Protéger son gazon

Nourrir les oiseaux impose quelques exigences. Il faut nettoyer les mangeoires régulièrement pour éviter la transmission de maladies. Pour garder votre terrain propre, couvrez la pelouse sous votre poste d'alimentation d'une toile que vous enlèverez en avril, le gazon sera alors vert et sans déchet. Comme les toiles ne sont guère jolies, je les dissimule avec des feuilles mortes. Si vous partez en vacances, rassurez-vous, vos protégés iront se nourrir ailleurs mais reviendront dès que la mangeoire sera à nouveau garnie.

Le plateau ouvert

Il existe de nombreux types de mangeoires pour les oiseaux. La maison spécialisée Nature Expert, rue de Bellechasse, à Montréal, en offre pas moins de 100 modèles à elle seule. Mais pas besoin d'un diplôme d'ingénieur pour en construire une. Un morceau de contreplaqué entouré d'une bordure conviendra. Il suffit alors de l'installer sur un poteau bien en vue et d'y déposer des graines.

Du chardon pour les... chardonnerets

Ces silos en plastique permettent aux oiseaux d'accéder aux minuscules graines de chardon. Peu coûteuse (à partir de 15 $), cette mangeoire devrait attirer chardonnerets jaunes et roselins familiers, deux espèces abondantes en milieu urbain. Venus du nord, les sizerins flammés y viendront parfois en grand nombre. D'autres silos peuvent offrir un menu beaucoup plus varié.

Photo Thinkstock

Les geais bleus sont avides d'arachides en écales.

Pour contrer les écureuils

Il existe de nombreuses mangeoires «anti-écureuils», de tous les prix (de 25 à 200 $). Le Droll Yanker Whipper (à gauche) est doté de perchoirs ne pouvant soutenir le poids du rongeur. Il a été particulièrement efficace chez moi. Bonne garantie. Autour de 150 $. Le Squirrel Buster Plus (à droite) est le plus populaire (115 $).

Une assiette invitante

Pour ceux qui n'ont pas confiance en leurs talents de bricoleur, il existe des ensembles faciles à monter. Vendus en pièces détachées, ils sont efficaces, résistants, mais relativement coûteux. Un ensemble complet peut dépasser les 200 $.

Un peu de matière grasse

Le suif attire les pics, mais les étourneaux sansonnets, mésanges, sittelles, geais bleus et autres voudront aussi partager ce dessert hivernal. Un pain de suif dans un treillis métallique se vend parfois moins de 10 $.

Photo Pierre McCann, archives La Presse

Les tourterelles tristes fréquentent les mangeoires l'hiver.