Une explosion de perce-oreilles. Selon l'exterminateur Réjean Blackburn, de chez Bio-Pro Extermination, l'indésirable insecte est apparu en très grand nombre cette année. La chaleur et l'humidité accablantes des derniers jours leur ont donné un petit coup de pouce pour sortir de leurs nids.

Le téléphone des exterminateurs ne dérougit pas. Chez Bio-Pro Extermination, on reçoit en moyenne 80 appels par jour. L'an dernier, l'exterminateur recevait entre 40 et 60 appels quotidiennement.

«C'est la première année depuis 30 ans que nous devons traiter des cas en priorité, car nous avons énormément de demandes. Pour les perce-oreilles, c'est certainement la plus grosse année depuis trois ans. Alors qu'il y avait une centaine d'individus sur un terrain l'an dernier, on en trouve des milliers cette année», explique M. Blackburn.

Le climat est responsable de cette éclosion de perce-oreilles. Le temps doux de l'hiver dernier, l'absence de gros gel au sol et le peu de neige ont favorisé leur multiplication. Le beau temps du mois de juin, suivi de quelques jours de pluie puis de la chaleur torride qui s'est installée au cours de la dernière semaine ont été les ingrédients parfaits pour que les répugnants insectes sortent de leur cachette, au grand dam des propriétaires.

«Ils sont un peu en avance. Les gens ne les ont pas vu venir, parce qu'il a plu et les propriétaires n'étaient pas à l'extérieur. Avec le beau temps, les gens sont sortis sur leur terrain et se sont aperçus de la situation», explique M. Blackburn. Depuis, les propriétaires, en état de panique, composent le numéro des exterminateurs régionaux.

«Ce n'est pas un insecte qui cause des dommages et il ne pique pas. Mais les gens le trouvent répugnant. C'est très désagréable», souligne Réjean Blackburn.

Les perce-oreilles s'infiltrent facilement à l'intérieur des domiciles, s'agrippent aux vêtements, aux sacs d'épicerie, aux serviettes étendues sur la corde à linge. Ils trouveront logis sous les poubelles, les souches d'arbres, bref, sous tout ce qui est humide.

Heureusement pour les locataires et les propriétaires aux prises avec une invasion de perce-oreilles à l'extérieur de leur domicile, l'insecte ne survirera pas très longtemps à l'intérieur et ne s'y reproduira pas. Il pourra se cacher dans une plante, mais, n'ayez crainte, il n'y pondra pas.

Fourmis et punaises

Les fourmis charpentières et les fourmis brunes des pavés sont également très présentes dans la région. «La fourmi est beaucoup plus nuisible, car elle détruit et s'installe rapidement. Si un propriétaire part une fin de semaine, par exemple, et il y avait déjà quelques fourmis à l'intérieur, ce sera l'enfer lorsqu'il reviendra. Les fourmis se nourrissent de tout ce qui est sucré, des fruits ou du jus par exemple. Elles auront envahi l'habitation», explique Réjean Blackburn.

Les punaises de lit occupent elles aussi les exterminateurs depuis quelques années. «Depuis deux ans, il y en a de plus en plus. Auparavant, on pouvait faire une extermination de punaises par mois. Maintenant, nous avons des cas hebdomadaires. Ces insectes sont très nuisibles, car ils s'attaquent à l'homme, c'est un insecte piqueur. Et en cas d'invasion, il y a un long processus à appliquer», explique l'exterminateur. En effet, la personne doit d'abord vider tous ses tiroirs, laver ses vêtements, ses draps, ses coussins. Et le propriétaire doit quitter les lieux le temps de l'extermination.

«Les gens voyagent beaucoup et les punaises aussi. C'est peut-être ce qui explique pourquoi il y en a davantage aujourd'hui», souligne M. Blackburn.