Quand vous êtes sur cette véloroute ou sur ce sentier piétonnier, c'est selon, et que vous allez dans la direction de Saint-Lambert, à votre gauche, vous avez le village, en partie juché sur la falaise, et à droite, la fameuse rivière Chaudière, connue pour son mauvais caractère à la crue des eaux du printemps.

Quand vous êtes sur cette véloroute ou sur ce sentier piétonnier, c'est selon, et que vous allez dans la direction de Saint-Lambert, à votre gauche, vous avez le village, en partie juché sur la falaise, et à droite, la fameuse rivière Chaudière, connue pour son mauvais caractère à la crue des eaux du printemps.

Quand on dépasse le coeur du village, on arrive, juste derrière l'usine de Cascades, dans un petit marais de 50 000 m², un des très rares marais en bordure de cette rivière, mais qui permet la vie à une faune inestimable. On y retrouve rats musqués, canards, grands hérons, grenouilles ou ouaouarons.

Tout ça est déjà beau et intéressant, mais tout reste à nettoyer et à aménager. C'est là qu'il y a de la place pour le rêve de Julie Landry, cette Breakeyvilloise d'adoption.

Dans la vie de tous les jours, Mme Landry, qui est arrivée à Breakeyville il y a une dizaine d'années, est horticultrice et artiste horticole. Présentement, elle est en arrêt de travail à cause de blessures infligées dans l'exercice de ses fonctions. Son métier est un métier physiquement dur et son corps en a pris un coup.

Sa convalescence, elle la passe à remuer dans sa tête son projet d'aménagement. Quand elle se promène sur le sentier en parlant de tout ce dont elle rêve, elle voit précisément l'emplacement de chaque sentier, de chaque fleur, de chaque petit détail qui transformera ce petit coin en paradis.

Julie Landry voit grand, très grand. Elle pense aux plantes, aux oiseaux, aux astres et à tous ces morceaux d'histoire qui sont encore très présents dans le coin.

Il reste beaucoup d'anciens vestiges de l'usine Breakey, devenue aujourd'hui Cascades. On voit tout le long du sentier des structures qui servaient à apporter le bois vers le moulin et à le transformer en papier. Reste à les dégager de la végétation qui a pris le dessus avec les années et de les mettre en valeur.

Quant au marais, elle a déjà commencé à le mettre en valeur. En mars, elle y a installé quatre nichoirs destinés aux canards. Et ces nichoirs ont été fabriqués par des jeunes en difficulté, parrainés par le Centre jeunesse. Là aussi, c'est un volet important : Julie Landry veut impliquer tout le monde dans son projet, des plus nantis aux plus démunis de la société.

En plus, elle a reçu l'aide de Canards Illimités, qui s'est assuré que les standards de construction des nichoirs étaient les bons. La Ville de Lévis a aussi collaboré, de même que la direction de l'usine Cascades, qui soit dit en passant est une usine qui ne génère aucune pollution.

Le 27 mai, Julie Landry veut faire une grande opération de nettoyage tout le long du sentier et dans la falaise. L'avant-midi sera consacré au grand ménage et, en après-midi, les gens pourront profiter d'une visite de l'Écoparc.

Ce nettoyage, Julie Landry le planifie déjà depuis un long moment. Il s'impose, mais il doit être fait selon les règles de l'art et c'est pour ça qu'elle a consulté des gens de l'Environnement. Dans la falaise, il y a, en plusieurs endroits, des carcasses de vieilles voitures. Il faut s'assurer qu'en les enlevant, on n'affaiblit pas la pente pour se retrouver plus tard avec des glissements de terrain.

Il y a aussi dans le secteur une énorme quantité de morceaux de bois lavés par la rivière. Julie Landry veut les récupérer et s'en servir pour l'aménagement des lieux.

Puis, aussi, quantité de gros arbres morts qu'elle veut faire étêter à 25 pieds du sol et dont elle veut se servir pour sculpter des totems.

Aujourd'hui, Julie Landry n'est plus seule à croire en ce projet. D'autres gens se sont greffés pour former un comité. S'il n'en tient qu'à elle et qu'à eux, ce parc deviendra ce petit paradis dont pourra profiter tout le monde.

Si vous avez le goût de participer à quelque chose de constructif et de donner un coup de main à Julie Landry, n'oubliez pas son rendez-vous du 27 mai. C'est au coeur du village.

Aubert Paradis

Aubert Paradis est un photographe animalier amateur de la région de Lévis. Ce monsieur se promène dans le monde et il croque, avec son appareil photo, des animaux, des oiseaux, des gens, des paysages, des fleurs. Il les partage avec tout le monde dans son site Internet www.photonatureap.com.

Allez y faire un petit tour et vous serez séduits par la beauté de ses photos.