Ils sont petits, à peine 5 à 6 cm, mais ce sont les premiers crocus à s'ouvrir. Chaque fois, c'est un bonheur. Plantés depuis au moins quatre-cinq ans, ils demeurent fidèles. Par ailleurs, les perce-neige, qui s'étaient frayé un passage à travers les plaques de neige granuleuse, ont attendu deux ou trois jours avant de se donner en spectacle. J'ai dû me montrer un peu plus patient aussi pour voir les éranthis, pourtant parmi les plantes bulbeuses les plus hâtives au printemps. Un délicat bijou tout jaune. Mais dans mon jardin, les éranthis ne sont pas assez exposés au soleil, ce qui retarde leur floraison.

Ils sont petits, à peine 5 à 6 cm, mais ce sont les premiers crocus à s'ouvrir. Chaque fois, c'est un bonheur. Plantés depuis au moins quatre-cinq ans, ils demeurent fidèles. Par ailleurs, les perce-neige, qui s'étaient frayé un passage à travers les plaques de neige granuleuse, ont attendu deux ou trois jours avant de se donner en spectacle. J'ai dû me montrer un peu plus patient aussi pour voir les éranthis, pourtant parmi les plantes bulbeuses les plus hâtives au printemps. Un délicat bijou tout jaune. Mais dans mon jardin, les éranthis ne sont pas assez exposés au soleil, ce qui retarde leur floraison.

Autre surprise: le lendemain de l'éveil des crocus est apparu un grand papillon noir à bordure jaunâtre. Il s'agit d'un morio, un des papillons diurnes les plus hâtifs au printemps, justement parce qu'il passe l'hiver à l'état adulte. À cette époque de l'année, il se nourrit souvent de la sève d'arbres meurtris, indique Louis Handfield dans son Guide des papillons du Québec (éd. Broquet). L'auteur signale par ailleurs un trait inusité de son comportement lorsque l'insecte est menacé: «Si vous saisissez le corps du papillon entre vos doigts et que vous lâchez prise, il se laissera tomber comme une feuille morte pour ensuite s'envoler subitement avant de toucher le sol.» Trop heureux de le voir, je n'ai pas osé le déranger pour tenter l'expérience.

Jardin intérieur

Fin mars et début avril, c'est souvent une des époques de l'année où les plantes d'intérieur sont en pleine effervescence. Chez moi, c'est le cas de plusieurs orchidées, notamment de ce lycaste qui m'a donné une fleur après avoir cru que plante était sur le point de rendre l'âme. Le cattleya Gold Digger «Orchidglade Mandarin», dont je vous ai parlé à quelques reprises dans le passé, poursuit sa floraison depuis janvier. Ses fleurs sont jaunes avec le coeur rouge et dégagent un léger mais agréable parfum, ai-je réalisé récemment. On en compte actuellement 36 sur sept hampes florales. Mais j'ai découvert, il y a une semaine ou deux, qu'une huitième tige cachait aussi quelques boutons floraux.

Plusieurs phalaenopsis sont toujours en fleurs et les cattleyas «Berlingot» au parfum exceptionnel ont commencé à produire de nouvelles tiges, un signe encourageant puisque ce sont elles qui produiront éventuellement de nouvelles fleurs.

Par ailleurs, les amaryllis ont offert une collaboration étonnante cette année, car la presque totalité de mes vieux bulbes ont fleuri. Certains en sont d'ailleurs à leur sixième ou septième année de floraison. Autre surprise agréable, le nouveau streptocarpus «Black Panther», au coeur presque noir, a finalement décidé de s'exécuter après de 10 mois de vie commune. La fleur est magnifique. Le hic, c'est que cette plante n'est pas disponible au Québec faute de demande, m'a indiqué le distributeur.

Des orchidées appréciées

L'OrchidExpo 2006, organisée il y a deux semaines par les Orchidophyles de Montréal, a été un franc succès puisqu'elle a attiré quelque 3500 visiteurs, soit un millier de plus que l'an dernier. Plusieurs en ont profité pour faire des achats. Ce fut mon cas. Six nouvelles plantes ont donc été soumises à ma tendre moitié pour adoption officielle. Cela n'a pas manqué de soulever un nouveau débat horticole, même s'il y avait deux espèces naines et un cattleya très odorant, mais disons, de taille moyenne. «Assez, c'est assez !» a-t-elle lancé en essayant de trouver une place aux nouvelles venues. J'ai cru comprendre, que le mot «assez», c'était pour la prochaine fois. Il faut dire que le succès de ma minuscule culture d'orchidées est attribuable en grande partie à ses soins.