L'Association des mycologues amateurs de l'Outaouais (MAO) semblera être une nouveauté pour ceux ignorant son existence. Pourtant, depuis 1978, les membres de la MAO sillonnent les forêts de l'Outaouais à la recherche de champignons.

L'Association des mycologues amateurs de l'Outaouais (MAO) semblera être une nouveauté pour ceux ignorant son existence. Pourtant, depuis 1978, les membres de la MAO sillonnent les forêts de l'Outaouais à la recherche de champignons.

La région bénéficie d'un avantage non négligeable en matière de champignons. Plusieurs facteurs favorisent l'apparition des objets de convoitise des mycologues. La situation géographique, avec un cours d'eau à proximité et un milieu humide, sans compter les nombreuses étendues de forêts diversifiées : tout est là pour voir des champignons en quantité.

Jacques Cayouette, président de la MAO, s'intéresse aux champignons d'abord à titre professionnel. Botaniste de formation, il étudie le lien entre les arbres et la croissance des végétaux aux petits chapeaux. «Les arbres et les champignons sont étroitement liés», explique-t-il.

Nul besoin d'être féru en matière mycologique pour participer aux activités du groupe. Un guide, «un bon», précise M. Cayouette, s'avère être l'outil principal du nouveau venu.

Dans une excursion, les membres se séparent pour chasser le champignon. Après quelques heures, retour au point de départ pour ramener le fruit de la cueillette. Le résultat est une table pleine à craquer, où plus d'une centaine d'espèces de champignons peuvent s'entasser. Par la suite, ils sont identifiés selon leur catégorie. Certains membres rapporteront chez eux leur «chasse» pour les déguster.

Champignons étonnants

Vesses-de-loup, bolets, les espèces de fongidés et autres champignons fourmillent.

Les petits végétaux réservent des surprises de taille. Dans le domaine de l'étonnant, M. Cayouette révèle qu'en effet, «la comestibilité de nombreux champignons est toujours inconnue». Tout n'est donc pas connu dans en mycologie, où il reste beaucoup de choses à découvrir. De quoi plaire au petit côté aventurier de certains tentés par l'expérience.

«On les invite à venir à une excursion, pour faire un essai», lance le président de la MAO.

Comme toute activité pratiquée dehors, le mycologue, amateur ou professionnel, se rapproche de la nature. Un aspect intéressant pour beaucoup de personnes, fait remarquer Jacques Cayouette, sans être très prenant.

Plusieurs sorties sont organisées par la MAO durant l'automne et au printemps. De plus, pour les adeptes de la cuisine mycologique, un souper annuel est organisé, pour goûter à des recettes de chefs... à base de champignon, bien entendu.