Bienvenue chez les Lalonde. On va taire l'adresse, de peur que la visite impromptue débarque en grand nombre. On précisera toutefois qu'il y a une meunerie non loin de leur résidence.

Bienvenue chez les Lalonde. On va taire l'adresse, de peur que la visite impromptue débarque en grand nombre. On précisera toutefois qu'il y a une meunerie non loin de leur résidence.

Un Jardin botanique?

Dans sa forme actuelle, oui, et avec sa peuplade de fleurs variées. Ici, la vivace trône sur un piédestal et domine littéralement un lieu où le gazon est de plus en plus en minorité.

Le projet, concocté principalement par Yolande Lalonde, puise ses racines en 1996. «J'ai toujours aimé les fleurs et c'est surtout grâce à ma mère, une passionnée des jardins, que je m'y suis intéressée.»

La passion de maman s'est vite répandue chez la fille. Sauf que la fille ne s'est jamais retenue. Les années ont passé et la première plate-bande a eu une petite soeur.

Vous vous rappelez de la Crise du verglas, à l'hiver 1998? La terrible saute d'humeur de mère nature avait frappé avec une vigueur insoupçonnée et dévastatrice.

Chez les Lalonde, les dégâts ont été terribles. Il a fallu déterrer sept sapins matures.

On fait quoi avec l'immense cratère au milieu de la cour. On plante de nouveaux arbres, on sème du gazon.

«On a médité et on a décidé d'aménager une terrasse en pierres.»

Rapidement, la terrasse est devenue un prétexte pour planter d'autres fleurs. Ensuite, la piscine est devenue un élément de décoration jusqu'au jour où on a décidé de s'en débarrasser.

Encore là, on fait quoi?

Évidemment, on a décidé de planter d'autres fleurs. La suite de l'histoire a été écrite chez plusieurs amants de jardinage. On a continué à créer et à puiser dans son imagination.

Aujourd'hui, le gazon n'a qu'une utilité chez Yolande et Irénée Lalonde, il sert de sentiers dans la cour arrière, Mais encore là, sa tonte n'a sûrement rien d'éreintant.

«On fait le tour», demande Yolande Lalonde. Difficile de résister aux charmes de la cour arrière des Lalonde. On a conçu les nombreuses plate-bandes et on a déterminé les fleurs qu'on y coucherait, mais on a tout de même su improviser lorsqu'il le fallait.

La vue panoramique est saisissante et combien accueillante. On a affaire à une grande passionnée, capable d'énumérer toutes les espèces de fleurs retenues. Et elles sont nombreuses. On en a déjà recensé plus de 180.

On est ébahis devant les campanules, les rudbeckies, les échinacées, les sauges, les tiarelles et autres voisines. Ici, le soleil est généreux. Il plombe de son lever au coucher.

La question est inévitable. À l'ouest de la cour, il y a cette plante, inconnue et haute de quelques centimètres, avec un splendide feuillage et une petite fleur, s'apparentant à l'orchidée. C'est une impatiens de l'Himalaya.

«C'est une amie qui me l'a donnée.»

L'impatiens de l'Himalaya est plutôt du genre généreuse. On n'a qu'à agiter sa floraison et elle sera de retour, l'été suivant.

Chaque jardinier a ses secrets. Yolande Lalonde a aménagé une pouponnière où elle met en terre, les bébés de ses fleurs matures.

«On ne manquera jamais de fleurs, ici.»