Certaines fritillaires impériales étaient dans une situation particulièrement dramatique. Celles qui atteignaient alors 36 centimètres de hauteur semblaient condamnées. Le miracle s'est produit au cours de l'après-midi ensoleillé qui a suivi: toutes les plantes malmenées par le froid ont semblé renaître, comme si elles n'avaient pas connu de gel. Je n'en suis pas revenu.

Certaines fritillaires impériales étaient dans une situation particulièrement dramatique. Celles qui atteignaient alors 36 centimètres de hauteur semblaient condamnées. Le miracle s'est produit au cours de l'après-midi ensoleillé qui a suivi: toutes les plantes malmenées par le froid ont semblé renaître, comme si elles n'avaient pas connu de gel. Je n'en suis pas revenu.

Je me souviens qu'il y a plusieurs années, au cours d'une nuit de fin d'avril ou de début mai, un gel semblable avait affecté deux de mes arbres: un jeune peuplier faux-tremble et un mélèze laricin d'environ trois mètres. Les feuilles abîmées n'ont jamais repoussé. Mais revenons aux nouvelles réjouissantes.

Voici mon tour du jardin en date du 22 avril: crocus, scilles, ixiolirions, perce-neige, puschkinias, éranthis, deux ou trois narcisses, de même que le daphné ou bois joli et les hellébores étaient en pleine floraison. En fin de journée, les merveilleuses sanguinaires doubles commençaient à se donner en spectacle, une splendeur dont je ne me lasse jamais.

Quelques tulipes botaniques, les corydales, quelques trilles et les poiriers asiatiques devraient aussi fleurir dans les prochains jours. Autre constatation: les deux espèces de sarracénies, qui devaient normalement succomber à l'hiver, ont résisté. Ce qui s'annonce intéressant pour les propriétaires d'étangs. Je vous en reparle.

Un dernier mot: j'ai tué sans remords mon premier criocère du lis de l'année.