Cette pierre, quoique admirable, n'est encore que timidement présente dans les cours.

Cette pierre, quoique admirable, n'est encore que timidement présente dans les cours.

«Les gens à l'aise commencent à se détourner des pavés de béton. Ils ont une disposition pour la pierre naturelle qu'ils sont en mesure de s'offrir et une sensibilité marquée pour les carreaux de pierre calcaire de Saint-Marc-des-Carrières», déclare Mme Hamel.

Polie, elle a un effet beige brun; meulée, gris pâle et doux. La pierre de Champlain, d'aspect bleuté, fait aussi parler d'elle.

Autrement, pour bien tenir dans le jardin, l'architecte croit que l'ardoise doit être massive et de qualité.

Mince, elle sera vulnérable. Ses lamelles pourraient se détacher plus aisément et sa masse plus sujette aux cassures en raison, par exemple, de l'alternance du gel et du dégel.

Cependant, il n'est pas nécessaire de l'enduire d'un scellant. Puisque dehors, l'ardoise est dans son milieu naturel. Quoiqu'en Europe, le climat lui est plus favorable.

En dalles, l'ardoise peut servir de pas chinois ou donner lieu à la composition de terrasses, assez inégales cependant. Mais, à cette dernière fin, Marie-Josée Hamel préfère bien plus les carreaux. Le coup d'oeil, ponctué des mouvements d'ombre et de lumière, lui paraît plus émouvant.

Néanmoins, prétendait un paysagiste du coeur du Québec à l'issue du dernier concours provincial d'aménagement de l'Association des paysagistes professionnels du Québec, la pierre, le granit et l'ardoise sont des matières nobles qui effectuent un retour en force dans les jardins.

Un autre architecte paysager, Claude Cormier, de la métropole en l'occurrence, déclarait à La Presse récemment que dans l'aménagement paysager les trottoirs d'ardoise sont in. M. Cormier s'est «largement fait connaître par son jardin intérieur fait de troncs d'arbres roses au Palais des congrès» de Montréal.