Amateurs de cocktails, bonne nouvelle. L’équipe du Midway et de la Taverne Marion s’amène avec un troisième bar, unique en son genre. Moqueur de son petit nom, l’adresse ouverte l’été dernier propose un menu louisianais, du verre à l’assiette.
« Parce qu’on se considère d’abord comme un bar », précise d’emblée François Chamberland, copropriétaire, qui a repris ici avec ses associés habituels (Jean-Philippe Bouchard, Charles Landry et Alexandre Théberge) l’ancien Agrikol, rue Atateken, et surtout sa magnifique terrasse arrière (ouverte tard en saison, avis aux intéressés, elle est intime et chauffée !), pour y insuffler une touche du Sud aussi unique que bienvenue.
Couleurs pastel, abat-jours multiples, mezzanine, cage d’escalier en fer forgé, sans oublier ce long bar et toutes ces bouteilles variées donnent au lieu des airs de La Nouvelle-Orléans (NOLA pour les intimes) à plein nez. Il y a même des machines à granité, comme on en retrouve tant dans la fameuse rue qui ne dort jamais : Bourbon Street.
C’est que l’art du cocktail est précisément né là-bas, nous expliquent nos hôtes, qui proposent aussi plusieurs classiques au menu. Pensez : Sazerac, Vieux Carré, Absinthe frappée et notre coup de cœur, Ramos Gin Fizz, dont la recette est directement inspirée de celle du Sazerac Bar, de l’hôtel Roosevelt, institution de La Nouvelle-Orléans (à 22 $, ce n’est pas donné, certes, mais le jus est généreux).
Le menu à boire propose en outre plusieurs créations intéressantes (signées Louis Roberge, chef au bar), notamment un solide Dirty Trinity Martini, une sélection de vins nature d’importation privée, des bières locales avec ou sans alcool.
Pour digérer le tout, côté cuisine (ouverte jusqu’à 1 h du matin), on propose un menu original mariant la Louisiane et le Québec, avec des assiettes à la fois exotiques et réconfortantes. On se laisse tenter par les huîtres gratinées en entrée (au panko, à s’en lécher les doigts), on ose les arancini au gumbo à partager, et pour les bons appétits, on s’offre carrément un po’boy, classique sandwich louisianais, servi comme un banh mi. Celui au porc effiloché à la sauce wafu devrait assurément rassasier les plus affamés. Idéal pour une grosse fin de soirée (et à 16 $, on serait fou de s’en priver).
Côté desserts, ne manquez pas les beignets. Le chef Maxime Flibotte a en effet tenté de reproduire cette préparation mythique du Café du Monde, en remplaçant la pâte à pain par une pâte à crêpe, et franchement, c’est étonnant. À prendre entre deux gorgées de café irlandais glacé (une recette qui vient quant à elle tout droit de l’Erin Rose, énième institution de NOLA), et savourez, comme si vous y étiez (ou presque).
Un potin pour finir : on apprend que les propriétaires viennent en prime d’acquérir le local voisin, anciennement le Ti-Agrikol, pour y ouvrir une quatrième adresse, quelque part l’an prochain. À suivre !
Ouvert du mardi au samedi à partir de 16 h.
1844, rue Atateken, Montréal
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